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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 09:24

 

 

LETTRE OUVERTE AUX CATHOLIQUES

 

Comme chaque année, la Fondation Raoul Follereau a communiqué aux paroisses de France un dossier de presse afin de les faire participer à la Journée Mondiale des Lépreux 2013 (voir ici). Elle y demande d’accueillir ses quêteurs à la porte des églises et propose des formules prêtes à emploi : un mot d’introduction en début de messe, un article pour le bulletin paroissial et même une prière universelle.

Naturellement, Raoul Follereau y est systématiquement cité et présenté de façon particulièrement élogieuse.

 

Ce procédé relève d’un démarchage caritatif d’autant plus dérangeant qu’il suggère que seule la Fondation Raoul Follereau quête pour les lépreux ces jours-là, ce qui est erroné.

Encore plus dérangeante est la référence explicite aux vertus attribuées à Raoul Follereau.

 

Le magistère de l’Église catholique, reprenant les écrits des plus grands docteurs de l’Église, indique que « la fin ne justifie pas les moyens » et plus précisément qu’« une intention bonne (par exemple : aider le prochain) ne rend ni bon ni juste un comportement en lui-même désordonné (comme le mensonge ou la médisance). » (§ 1753 CEC, à voir ici). C’est pourquoi je pense que les fidèles catholiques qui risquent d’être sollicités sont en droit de bénéficier d’une information complète et objective afin de décider en conscience ce qu’il convient de faire.

 

Depuis deux ans et demi, j’ai entrepris d’informer le grand public sur les faces cachées de Raoul Follereau et de la Fondation Raoul Follereau. Les pages qui suivent synthétisent une partie de mes travaux. Ils se poursuivent. Plus d’infos sur mon blog.

 

Vous souhaitant bonne lecture,

 

 

Romain Gallaud

 

 

PS. Nous précisons que la Fondation Raoul Follereau a été prévenue de la diffusion des pages qui suivent. Elle n’a pas souhaité réagir.

 

 

 

La pensée religieuse de Raoul Follereau :
la hantise du complot judéo-bolchevico-maçonnique contre la France éternelle, Fille aînée de l’Eglise.

 

 

Le « vrai visage de la France » de Raoul Follereau

Marqué par un national-catholicisme extrêmement virulent et des convictions qui relèvent d’une idéologie contre-révolutionnaire, Raoul Follereau est habité par la certitude que la France, en qualité de Fille aînée de l’Église, est chargée pour l’éternité d’une vocation surnaturelle de défense et d’expansion de la Foi catholique. C’est ce que Raoul Follereau appelle « le vrai visage de la France ».

 

Protocoles01


Raoul Follereau, un catholique perverti par la hantise du complot juif

Dans ce cadre, toute force sociale, religieuse ou politique qui ne souscrirait pas à cette ambition relève d’un lobby de « l’Anti-France », cher à Charles Maurras, au service d’un complot mondial mené par les juifs dans le but de détruire la civilisation chrétienne.

En cela, Raoul Follereau s’inscrit dans le droit fil de la pensée de Mgr Ernest Jouin et de ses successeurs (cf. le Cercle homonyme) et des théories du complot mondial juif dont Les Protocoles des Sages de Sion constitue l’ouvrage le plus célèbre. D’ailleurs le journal fondé et dirigé par Raoul Follereau, L’Œuvre Latine en recommande vivement la lecture. Celui-là parmi tant d’autres du même acabit. Citons par exemple deux ouvrages de Léon de Poncins : Dictature des Puissances Occultes qui fustige les sociétés secrètes, la franc-maçonnerie en tout premier lieu, et qui souligne « l’influence judaïque dans la secte » ou encore La Mystérieuse Internationale Juive qui explique la collusion entre le révolutionnaire juif – l’Internationale du Sang – et le financier juif – l’Internationale de l’Or.

 

Mystérieure Internationale Juive 02

   


Juifs, socialistes, franc-maçons : les lèpres de la France ?
Emporté par ses convictions antisémites, Raoul Follereau va jusqu’à préconiser, dans L’Œuvre Latine de janvier 1938, une « désinfection nécessaire » de la France et n’hésite pas à citer un fasciste belge, M. Edmond Delwaide, tout en le félicitant et en le remerciant : « la France est aux mains d’individus dont les pères n’avaient pas de la terre française entre les clous de leurs bottines, les Blum, les Zay et toute la bande juive qui encombre les avenues du pouvoir… ».
Photo-209-A

Raoul Follereau, un activiste nationaliste qui instrumentalise l’Église catholique

Raoul Follereau va donc consacrer la première partie de sa vie, de 1927 à 1945, à une double mission qu’André Récipon qualifie pudiquement de « politico-religieuse » :

 

1 - dénonciation extrêmement violente des atteintes, réelles ou supposées, portées à « sa » France par les courants libéraux, socialistes, communistes, francs-maçons, progressistes, athées et autres « Français, légaux sans doute, ayant satisfait aux rites du droit civil, mais qui ne portent en eux ni sang, ni vœux ni instincts de France », etc. Pour Raoul Follereau, ces gens ne sont pas Français car ils sont les instruments de « l’Étranger » contre ce qu’il estime être « le vrai visage de la France ».

 

Capture-d-ecran-2013-01-20-a-17.31.58.png

 

2 - défense et la promotion de « sa » France, expansionniste et colonialiste, quitte à instrumentaliser les ordres religieux enseignants expulsés de France suite aux lois de laïcisation de 1901, 1904 et 1905 : pour Raoul Follereau, les religieux français à l’étranger (y compris Charles de Foucauld) deviennent des « conquérants », des « héros » davantage au service de « sa » France qu’au service de Dieu.


 

Les références politiques de Raoul Follereau :
des convictions jamais reniées

 

http://www.larousse.fr/encyclopedie/data/images/1004122-Charles_Maurras.jpgCharles Maurras 

Référence des milieux réactionnaires et contre-révolutionnaires, père du nationalisme intégral et de l’antisémitisme d’État qui fit florès sous le Régime de Vichy, Charles Maurras est qualifié de « Maître à penser » et même de « Père spirituel » de Raoul Follereau par Étienne Thévenin, son hagiographe autorisé.

Un ancrage intellectuel assumé toute sa vie durant et revendiqué jusque dans la mort puisque c’est une citation extraite d’un poème éminemment politique de Charles Maurras que Raoul Follereau fit graver sur sa tombe.

 

 

http://www.devoir-de-philosophie.com/images_dissertations/144027.jpgBenito Mussolini

Socialiste fondateur du fascisme, Mussolini marqua si profondément Raoul Follereau que ce dernier vit en lui la solution aux problèmes de la France de l’entre-deux-guerres causés, selon Raoul Follereau, par les juifs, les francs-maçons et les socialo-communistes.

Concrètement, Raoul Follereau fonde et dirige La Ligue d’Union latine, une organisation que les observateurs de l’époque qualifient de « fascisante » et d’« antijuive » qui promeut le concept de « latinité », fondement d’une société basée sur l’Ordre et la Discipline, quitte à verser dans l’idolâtrie la plus naïve en publiant en 1936, outre une photographie dédicacée, des propos confondants : « je n’ai jamais vu d’yeux plus doux que ceux de Benito Mussolini ». À la même époque, lors du conflit italo-éthiopien, Raoul Follereau multiplie les initiatives contre les sanctions prises par la Société des Nations qu’il qualifie de « sanctions judéo-maçonniques de Genève ».

 


http://perso.mediaserv.net/sunny/IMAGE005.JPGGénéral Franco

Convaincu que se joue en Espagne le deuxième acte du complot judéo-bolchevique pour la domination juive mondiale annoncé par Les Protocoles des Sages de Sion, ouvrage dont il fait la promotion dans les colonnes de son journal L’œuvre latine, Raoul Follereau lance lors d’un congrès de l’Internationale Fasciste, le 4 septembre 1936 à Bruxelles, l’idée d’une souscription publique en faveur des églises espagnoles. Cette initiative est rapportée de la façon suivante par des historiens : « sous des prétextes spécieux, invoquant la reconstruction des églises espagnoles, [Raoul Follereau] organise des meetings politiques radicaux tout en récoltant de l’argent envoyé aux nationalistes espagnols. ». Raoul Follereau publie également des poèmes en l’honneur des phalangistes ; il organise également des voyages touristiques en Espagne nationaliste en partenariat avec un mouvement antisémite d’Oranie.

 


Maréchal Pétain

http://jssnews.com/wp-content/uploads/2010/01/petain1.jpgSelon Étienne Thévenin, Raoul Follereau voit le Maréchal Pétain comme « l’homme providentiel qui gomme la période 1789-1940 (…), le sauveur envoyé à la France aux yeux de ceux qui (…) fustigeaient la IIIe République ». Raoul Follereau trouve dans le Régime de Vichy « la renaissance morale » de la France qu’il estime avoir été trahie par la Révolution française de 1789. Tout au long de la guerre, par ses tournées de conférences et dans son journal Paroles de France, Raoul Follereau appelle les Français à rejeter les solutions de l’étranger (id est Londres) et à se regrouper autour du Maréchal. Il n’hésite pas, dans cet objectif, à instrumentaliser la mémoire du Père Charles de Foucauld. Entre sa démobilisation, en juillet 1940, et avril 1943, date de sa première conférence pour les lépreux, il anime plusieurs centaines de conférences de soutien en ce sens en zone libre et dans les départements français d’Algérie où il s’assure du soutien des populations locales à la personne du Maréchal. Plusieurs années après la fin de la guerre, Raoul Follereau se manifeste en faveur de Paul Touvier, milicien poursuivi (puis condamné) pour crime contre l’humanité.

 

 

 

 

Les collaborations honteuses de Raoul Follereau

 

 

Dans cet activisme « politico-religieux », Raoul Follereau collabora de façon plus ou moins durable avec de très nombreuses personnalités ayant laissé de bien navrants souvenirs. Voici une liste non exhaustive des collaborations honteuses dont nous avons retrouvé une preuve certaine.

 

En mai 1933, Raoul Follereau signe un article en faveur de Mussolini, dans un journal violemment antisémite, La Libre Parole, dirigé par Henry Coston.

 

http://www.the-savoisien.com/blog/public/img7/La_Libre_Parole_1933_06.jpg


En avril 1935, Raoul Follereau participe à une conférence de soutien au Duce italien en compagnie de Philippe Henriot, Roger de Saivres, Philippe de Zara ou Jean-Pierre Maxence. Relevons également que cette conférence était organisée par le Comité France-Italie sous la protection des ligues de la Solidarité française, des Jeunesses Patriotes ou encore des Camelots du Roi d’Action française.

En mars 1936, Raoul Follereau co-anime une conférence organisée par le Centre de Documentation et de Propagande. Il y partage la tribune avec des figures de l’antisémitisme radical auprès desquels Charles Maurras fait figure de modéré : Henry Coston, déjà cité, Henri-Robert Petit, Jacques Ditte, le comte Armand de Chastenet de Puységur, René Barthélémy, Louis Darquier de Pellepoix.

 

Blum_La_libre_parole_0008.jpg.scaled.500.jpg

 

À partir de juin 1936, Raoul Follereau découvre les départements français d’Algérie, particulièrement l’Oranie et y retournera à plusieurs reprises. Il se rapproche très rapidement des principaux leaders locaux dits nationaux : l’Abbé Lambert, un prêtre défroqué, remarié et excommunié par le Vatican, maire d’Oran qui a fondé les Amitiés Latines dont l’antisémitisme est le fond de commerce électoral mais aussi et surtout Lucien Bellat et sont fils, Paul Bellat, hérauts de l’idéologie fasciste en Algérie.

Lucien Bellat, maire réputé de Sidi-Bel-Abbès, se fera particulièrement remarquer pour avoir supprimé des listes électorales, à la fin des années trente, des électeurs pour la simple raison qu’ils étaient de confession israélite. Il a relancé depuis 1932 le mouvement des Unions latines, créées au début des années 1920 par feu le Docteur Jules Molle, pro-nazi notoire, qui n’hésitait pas à faire figurer un svastika (la croix gammée) en page de couverture de son journal, Le Petit Oranais, et qui contribua – entre autres auteurs – à une compilation de pamphlets antisémites en langue allemande sous le titre Arier aller Länder, vereinigt Euch ! (« Aryens de tous pays, unissez-vous »).

 

 

Ci-dessous un extrait de L'Echo de Tiaret avec un compte rendu d'une conférence qu'il y anime le 12 décembre 1936.

Raoul Follereau y dénonce "ces oiseaux de proie" venus "s'abattre sur la France". Follereau continue ainsi : "Par oiseaux de proie, je nomme ces financiers internationaux qui sont de partout et de nulle part et dont le porte-monnaie remplace le cœur et qui forment la société du Komintern". 

Raoul Follereau leur reproche de s'être, dès novembre 1918, livrés à des "intrigues diaboliques" pour "nous diviser" et "créer la haine entre nous". Il leur reproche également d'avoir fait la conquête de la Russie et de s'être accaparé, durant la grande guerre, "de toute l'industrie et le commerce".

(cliquer dessus pour grossir)

http://gallica.bnf.fr/RequestDigitalElement?O=NUMM-5673788&E=PNG&Deb=2&Fin=2&Param=D

 


Le fils de Lucien Bellat, Paul Bellat, élu aux Délégations Financières, est de la même veine et accompagna fréquemment Raoul Follereau durant ses tournées de conférences. Lui aussi pratique un antisémitisme outrancier.

C’est à l’occasion des conférences de Raoul Follereau que les leaders nationaux d’Algérie (dont les trois édiles locales précités) se réconcilient et se regroupent au sein d’un Rassemblement National d’Action Sociale dans le but de contrer, par tous moyens, les tentatives de réforme de la délicate question algérienne (notamment le projet Blum-Viollette suite à la victoire du Front Populaire de 1936). Ouvrons une parenthèse pour citer Raoul Follereau qui, à cette occasion, prend bien évidemment parti contre ce projet et n’hésite pas à écrire qu’il faut « faire un exemple » et « pendre » haut et court les meneurs algériens sous peine de devoir mener un jour des « répressions » à la « cruauté nécessaire » afin de les « étouffer dans le sang ».

 

raoul follereau 17-16-36


En septembre 1936, Raoul Follereau intervient à Bruxelles lors d’un congrès de l’Internationale Fasciste organisé par la branche belge de l’outil européen de propagande fasciste de Mussolini : les CAUR (Comitati d’Azione per l’Universalita di Roma ou Comités d’Action pour l’Universalité de Rome). Il y retrouve « la fine fleur de l’extrême-droite francophone » d’Europe, notamment Xavier Vallat, Louis Darquier de Pellepoix, Armand Bernardini Sjœstedt ou bien Georges Oltramare. Raoul Follereau s’honore que son intervention ait obtenu le soutien de Léon Degrelle.

Côté helvétique, sa collaboration avec Georges Oltramare s’accentue jusqu’à être nommé, début 1938, « lascar d’honneur » par le leader de l’Union nationale.


Les aspects méconnus de la Fondation Raoul Follereau

 

 

http://www.massabielle.asso.fr/wp-content/uploads/2012/06/logo_raoul-follereau.png

 

 

Il est important de porter à votre attention un certain nombre d’éléments relatifs à la réalité de la Fondation Raoul Follereau. En 2002, suite à un rapport de l’IGAS (sommaire à lire ici), cette organisation avait déjà défrayé la chronique. La presse de l’époque avait souligné l’étroite imbrication entre le fonctionnement de la Fondation et les convictions d’André Récipon, son président d’honneur, héritier spirituel de Raoul Follereau et fondateur du groupe Follereau. Ces convictions ont été publiquement exprimées dans deux livres : Lettre ouverte à Hombeline (en 1997) puis Lettre ouverte à Mathilde (en 2005), tous les deux aux éditions Pierre Téqui.

 

http://www.librairietequi.com/I-Grande-4432-lettre-ouverte-a-hombeline.aspx

 

http://www.laprocure.com/cache/couvertures/9782740311899.jpg

 

 

Une gouvernance autocratique et héréditaire

Ce que la presse a écrit :

« dans la réalité, le pouvoir du président, Michel Récipon, est absolu. » (La Vie, 10.01.2002)

« Certains [bénévoles] contestent l'autoritarisme des dirigeants. » (RFI, 06.03.2002)

« La démocratie associative est oubliée. En interne, les salariés tétanisés tremblent pour leur emploi, et parlent avec une ironie grinçante de la "Recipon company illimited". » (La Vie, 10.01.2002)

« [le groupe Follereau] regrouperait en fait une nébuleuse de fondations, sociétés anonymes et autres associations, le tout aux mains d'essentiellement deux personnes: André Récipon (président de l'Association française Raoul-Follereau), et son fils Michel. » (Libération 29.01.2002)

« L’Igas avait relevé une absence totale de transparence dans son organisation marquée par une concentration des pouvoirs et une répartition des dons des plus opaques. » (La Vie, 20.06.2002)

Ce que André Récipon a écrit :

« Je suis monarchiste (…) je crois qu’une monarchie est préférable à une démocratie (…) » (Mathilde, p.35)

« Je pense au plus profond de moi-même que la primauté de la majorité sur la minorité (…) est une forme de dictature (…) » (Hortense, p.85)

S’adressant à sa petite-fille : « notre vie familiale et privée est étroitement liée à la vie de la Fondation Raoul Follereau (…) j’ai mis en place une structure dont ton père [Michel Récipon] a maintenant la responsabilité. (…) Contrairement àce que certains avancent (…) ce n’est pas une famille qui s’est emparée d’un héritage, c’est une famille qui s’est chargée d’une tradition, celle de poursuivre l’œuvre de Raoul Follereau. C’est l’honneur de ton père [Michel Récipon] de la maintenir aujourd’hui, et ce sera, demain, le tien et celui de tes frères et sœurs. » (Mathilde, p.31)

 

Une idéologie extrémiste

Ce que la presse a écrit :

« André Récipon a laissé la place à son fils Michel, qui tente d'assumer les erreurs du passé. Un passé lourd, empreint d'une idéologie extrémiste, qui choque les bénévoles. » (RFI, 06.03.2002)

« L’ancien président, toujours influent, ne cache pas sa proximité avec le Front national et il professe un catholicisme traditionaliste, proche des réseaux intégristes. Ce qui le conduit à soutenir des causes très éloignées de la lèpre ou de la misère. » (La Vie, 10.01.2002)

« À partir de 1993-1994, relève l’association suisse, plusieurs membres de l’Union internationale des associations Raoul-Follereau ont constaté que, pas à pas, une famille présidant à l’association française Raoul-Follereau, accaparant un pouvoir absolu, a détourné l’esprit de la pensée du fondateur pour se tourner vers des idéologies de la droite ultra et vers une branche intégriste et fondamentaliste de l’Église. » (La Vie, 24.01.2002)

Ce que André Récipon a écrit :

« l’occident chrétien (…) est d’une certaine manière envahi par les pauvres du Sud et de l’Est » (Mathilde, p.40)

« Nous subissons une occupation de notre sol par des étrangers qui veulent nous imposer leurs coutumes et leur mode de vie, et qui nous menacent physiquement. (…) les Français de souche sont en état de légitime défense et ont le droit naturel de se protéger quand l’État, non seulement se dérobe à son devoir, mais favorise cette occupation. » (Hortense, p.136)

« (…) les Français s’interrogent en se demandant s’il existe encore des partis de droite en France en dehors du Front National mis au ban du pays ? Sur ce point, ma réponse est franchement : non » (Mathilde, p.14)

 

Des convictions réactionnaires et contrerévolutionnaires

Ce que André Récipon a écrit :

« La Révolution française fut un grand malheur pour mon pays » (Hortense, p.16)

« c’est le contenu de la Révolution française qu’il faut avoir le courage  de remettre en cause dans tous ses aspects. » (Hortense, p.129)

« Raoul Follereau répétait souvent : “le christianisme, c’est la révolution par la charité”. Une révolution, c’est un demi-tour à 180°. Affirmer notre foi, c’est faire à l’envers le demi-tour que nous a contraints d’accomplir la révolution de 1789. » (Hortense, p.130)

« Le déclin de mon pays, amorcé en 1789 avec la Révolution, se poursuit inexorablement et cela me fait mal. » (Hortense, p.66)

 

Une critique acerbe de certains Souverains Pontifes, du Concile Vatican II et des évêques de France

Ce que André Récipon a écrit :

« Il est grand temps que les évêques se réveillent et abandonnent tous les courants d’air du temps » (Hortense, p.49) 

« Avec notre consentement, en tout cas sans que nous protestions beaucoup, on nous a fabriqué une nouvelle religion démocratique et une novelle république démocratique. Je ne suis pas certain que cette nouvelle religion soit catholique et que cette nouvelle république soit française ! Je suis même certain du contraire. » (Hortense, p.57) 

« s’il est vrai que le Saint-Esprit souffle sur les Pères conciliaires, il n’en est pas moins vrai que le démon est souvent à l’œuvre » (Hortense, p.29) 

Les « (…) Pères conciliaires [furent] manipulés par l’opinion (…) » (Hortense, p.33) 

« Vingt siècle de chrétienté ont été remis en cause. (…) L’Église ne s’est pas ouverte au monde, elle s’est rendue au monde » (Hortense, p.10) 

« (…) transformation complète de la messe qui n’ose plus dire son nom, l’abandon total du latin et donc du chant grégorien, le bouleversement de la formation des prêtres qui va aboutir à la fermeture quasi-totale des séminaires, le chambardement des églises : suppression des statues (…), l’autel face au peuple (…), l’abandon de tous signes distinctifs par les prêtres et même par les évêques, les confessions collectives (…), et plus grave encore l’atteinte, voire la remise en cause de la foi, de l’espérance et de la charité qui sont les fondements de la religion » (Hortense, p.34)

« (…) les tenants de la révolution conciliaire vieillissent et ils ne peuvent pas ne pas voir qu’ils se sont trompés et que leurs expériences ont échoué. Pour le moment, ils continuent de fulminer contre ceux qui, avec un courage peu commun, se sont dressés contre leurs entreprises. » (Hortense, p.35) 

Vives critiques de Léon XIII pour son encyclique sur le Ralliement mais aussi, plus surprenant, sur Rerum Novarum qui « rejoint en fait les idées du Capital [de Karl Marx] et entre dans la dialectique de la lutte des classes (…). Il [Léon XIII] cède d’une certaine façon aux idées nouvelles, au modernisme qui commence insidieusement à envahir en particulier l’Église de France. » (Hortense, p.15) 

« L’Église de France, et d’autres, se sont engagées dans le domaine social au-delà de leur rôle. En professant, sous couvert de la doctrine sociale de l’Église, une doctrine qui s’est écartée depuis un siècle de la doctrine tout court, et en privilégiant une pensée d’apparence généreuse, mais complètement utopique, un partie de l’épiscopat et du clergé est sortie de son rôle » (Hortense, p.48) 

 

Des relents antisémites très nettement présents

Ce que André Récipon a écrit :

« (…) il y a une telle pression du lobby [en italique dans le texte original], maître de l’information dans le monde, que cette liberté est illusoire. » (Hortense, p.46) 

En 1940, « Les Français dans leur très grande majorité approuvent la politique du Maréchal, même quand son gouvernement élimine les Juifs et les francs-maçonsde la fonction publique. En effet, l’opinion publique traumatisée par la défaite réclame le châtiment des coupables. » (Mathilde, p.117) 

« (…) vers la fin des années 1920, lorsque le mark s’est effondré, les Juifs qui détenaient une grande partie du commerce et de la banque à Berlin, ont beaucoup moins souffert que la plupart des autres Allemands » (Mathilde, p.107) 

 

Loi Gayssot = mensonge du complot judéo-bolchevique

Ce que André Récipon a écrit :

« À l’heure où j’écris ce livre, nous sommes entrés dans un régime totalitaire sous couvert de la démocratie. (…) Sous le prétexte de lutter contre le racisme, la classe politique a inventé le crime de révisionnisme. Même si tu apportes des preuves irréfutables qui te permettent d’affirmer que l’histoire officielle se trompe, tu commets un crime. (…) Nous vivons dans un État dictatorial, totalitaire, intolérant et qui a l’affront de se proclamer démocratique. » (Mathilde, p.13) 

« ceux qui ont écrit l’histoire officielle de la deuxième guerre mondiale savent que cette histoire est fausse. Comme ils craignent que tout leur système s’écroule si le peuple apprend la vérité, ils ont interdit, par une loi, la recherche de la vérité autre que la vérité officielle. Heureusement, cette loi ne concerne que les historiens français, et les étrangers sont en principe libres. Je dis bien, en principe. Car il y a une telle pression du lobby[en italique dans le texte original], maître de l’information dans le monde, que cette liberté est illusoire. » (Hortense, p.46) 

« (…) il m’apparaît de mon devoir d’informer mes petits-enfants que l’histoire qu’on leur enseigne est falsifiée (…). Et aussi pour réagir contre la dictature du lobby qui a écrit une histoire où certains tentent d’accréditer la thèse qu’ils ont été les seules victimes de la barbarie nazie et dans laquelle d’autres, dont la barbarie dépasse la barbarie nazie, veulent à tout prix cacher qu’ils ont été longtemps les alliés du nazisme (…). » (Hortense, p.61) 

« Depuis cinquante ans, on a enseigné aux petits Français des mensonges. » (Hortense, p.55) 

« Il y a dans cette loi Gayssot, une espèce de collusion entre une religion et un parti politique, dans le seul but de discréditer (en attendant le goulag), tous ceux qui contestent l’histoire de la guerre 39-45, écrite par cette religion et ce parti. » (Hortense, p.138) 

 

Soutien explicite au régime de Vichy et à la Révolution Nationale

Ce que André Récipon a écrit :

« Jamais je n’admettrai le sort qui a été réservé au Maréchal Pétain, au président Laval et à ceux qui leur ont obéi, car pendant quatre longues années ils ont du résister, eux aussi, aux Allemands avec le revolver sur la tempe » (Hortense, p.55) 

« Après la défaite de 1870, la France avait retrouvé ce sursaut d’énergie qui avait fait sa grandeur avant la Révolution. Cela n’a duré que cinq ans, le temps que nous hésitions entre la république et la monarchie. Après la défaite de 1940, nous avons connu un même sursaut dans les mois qui ont suivi l’armistice. Ce fut ce que l’on appelle avec dérision aujourd’hui la Révolution Nationale. » (Hortense, p.132)

 


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commentaires

W
When I happened to know of the true face of the France this is really very much to learn and understand. This is all based on the national-Catholicism extremely virulent and beliefs. When I read this open letter I felt as if the humanitarian concerns are really lost.
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