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6 décembre 2015 7 06 /12 /décembre /2015 19:32

Je vous invite à regarder l'émission diffusée lundi 7 décembre à 22h50 sur Canal+ "Fondations d'utilité publique ... vraiment ?".

Un documentaire réalisé par Pauline Liétar.

Il y sera notamment question de la Fondation Raoul Follereau et du dernier contrôle de l'IGAS.

Voir ici le lien sur la société de production :

http://www.magnetotv.com/documentaires/fondations-dutilite-publique-vraiment/

Concernant le rapport de l'IGAS n°RM 2013-160P

Si l'IGAS identifie plusieurs progrès depuis le précédent rapport de 2002 (à ce propos voir cette question sur le site internet du Sénat), le rapport 2014 dresse un bilan particulièrement critique du fonctionnement de la Fondation Raoul Follereau.

L'information a fait l'objet de nombreux articles de presse relayant l'information :

Le Parisien

Le Télégramme

La Croix

Le Généraliste

En effet, c'est sous deux importantes réserves que l'IGAS estime conformes les dépenses engagées par la Fondation Raoul Follereau.

Quelques extraits illustrant la nature des reproches formulés par l'IGAS à la Fondation Raoul Follereau (Synthèse pages 3 à 6 du rapport) :

"L’organisation reste complexe et ne garantit pas complètement au donateur une utilisation conforme de ses dons"

"(les modifications des statuts en 2006) ne garantissent toujours pas sa nécessaire indépendance vis-à-vis de ses fondateurs"

"Il apparaît souhaitable que (...) le conseil de surveillance s’entoure de contre pouvoirs plus efficaces"

"le service du contrôle interne n’est pas encore capable de pleinement garantir la bonne utilisation des fonds des donateurs."

"La mission relève notamment, comme celle de 2002, l'existence de financements non conformes à l’objet social d’intérêt général"

"La Fondation doit s’assurer de la conformité de ses dépenses à son objet social et réévaluer sa politique de gestion des risques"

"Des corrections importantes doivent être apportées au compte d’emploi des ressources et aux commentaires qui l’accompagnent"

"le compte d’emploi des ressources présente des lacunes importantes"

"Dans son contenu, le compte d’emploi des ressources se caractérise par une sincérité insuffisante"

"(la Fondation Raoul Follereau) fait état de missions sociales qui, de 2010 à 2012 avoisinent 73% des emplois financés par la générosité publique. Ce résultat s’explique toutefois par la comptabilisation en partie injustifiée de frais de gestion et de collecte aux côtés des missions d’aides qui, dans leur acception la plus étroite d’aides concrètement versées aux bénéficiaires, ne dépassent pas 50% des emplois de la Fondation"

Concernant la réponse faite par la Fondation Raoul Follereau à ces critiques, voici ce qu'écrit l'IGAS :

"Les constats établis dans le rapport apparaissent suffisamment étayés pour permettre aux donateurs d’apprécier l’utilisation qui est faite de leur générosité.

L’inspection générale n’a pas vocation à entrer dans des polémiques avec l’organisme contrôlé, à propos de réponses qui à plusieurs reprises apparaissent inexactes, infondées ou déforment la pensée des auteurs du rapport."

Ambiance ...

Nous vous invitons à consulter le rapport de l'IGAS, la réponse de la Fondation Raoul Follereau, et les différentes annexes ici :

http://www.igas.gouv.fr/spip.php?article380

Romain Gallaud

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25 mars 2015 3 25 /03 /mars /2015 07:19

Le 24 mars 2015, la XVIIeme chambre correctionnelle du TGI de Paris a déclaré Romain Gallaud innocent des faits de diffamation qui lui étaient reprochés par la Fondation Raoul Follereau.

Elle a en effet constaté le caractère légitime de son enquête, le sérieux de ses travaux et l'absence d'une intention de nuire. Elle en a déduit sa bonne foi et, de ce fait, l'a relaxé.

Elle a notamment relevé l'existence incontestable des idéologies antisémites et pétainistes chez respectivement deux personnages majeurs de la Fondation : Raoul Follereau et André Récipon.

Au plan civil, la Fondation Raoul Follereau a été logiquement déboutée de ses demandes de dommages et intérêts.

Restant à votre disposition pour toute information complémentaire,



Romain Gallaud
ombrelumiere2010@hotmail.fr

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29 janvier 2015 4 29 /01 /janvier /2015 21:51

Communiqué de presse

Le 2 février 2015, à partir de 9h00, se tiendra au palais de justice de Paris l’audience devant la XVIIème chambre du Tribunal Correctionnel opposant la Fondation Raoul Follereau à Romain Gallaud.

Suite à une vidéo diffusée fin septembre 2012 sur internet par Romain Gallaud, la Fondation Raoul Follereau l’a poursuivi pour diffamation.

Après avoir travaillé bénévolement sur un spectacle dédié à la vie de Raoul Follereau entre 2008 et 2010, Romain Gallaud a enquêté pendant trois ans sur le passé de Raoul Follereau. Selon lui, la Fondation Raoul Follereau diffuserait et utiliserait massivement dans le cadre de sa communication institutionnelle une version tronquée et très hagiographique du passé de son fondateur avec pour conséquence de tromper les salariés, les bénévoles et les donateurs sur ses vertus effectives. Cela concerne également l’Église catholique puisque la Fondation Raoul Follereau a entrepris de faire canoniser Raoul Follereau et son épouse.

Romain Gallaud y déplore enfin que l’idéologie antisémite, pétainiste et nationale-catholique de Raoul Follereau se perpétue dans les écrits du président d’honneur de la Fondation Raoul Follereau, Monsieur André Récipon, récemment décédé.

Au cours de cette audience, Romain Gallaud exposera les preuves de ce qu’il estime être une grave imposture historique et spirituelle.

Romain Gallaud se tient à votre disposition pour tout complément d’information.

Pour tout contact :

ombrelumiere2010@hotmail.fr

http://follereau-entre-ombre-et-lumiere.over-blog.com/

lien vers la vidéo incriminée :

https://www.youtube.com/watch?v=D6DhJO_jQjg

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23 octobre 2013 3 23 /10 /octobre /2013 17:13

 

Cela fait maintenant cinq années que je travaille sur le sujet de Raoul Follereau : 

- D'octobre 2008 à mars 2010 pour la Fondation Raoul Follereau dans le cadre d'un spectacle musical censé mettre en valeur la vie, la pensée et l'oeuvre de Raoul Follereau.

- D'avril 2010 à aujourd'hui pour enquêter sur cette même Fondation Raoul Follereau.

 

 

J'estime aujourd'hui que mon rôle de "lanceur d'alerte" est arrivé à son terme.

 

Concernant les dimensions juridiques, comptables et fiscales, que j'ai déjà eu l'occasion d'exposer sur ce blog ou dans mon livre Fondation Raoul Follereau, la contre-enquête (janvier 2012, Golias Editions), l'Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) contrôle le groupe Follereau depuis plusieurs mois déjà ; son rapport sera probablement rendu dans le courant du premier semestre 2014. Je l'attends avec impatience et peut-être serai-je appelé à le commenter sur ce blog ou ailleurs.

 

Concernant la dimension historique - et donc spirituelle -, l'Eglise catholique de France a été saisie, ainsi que la nonciature apostolique du Vatican à Paris.

 

Chacun doit maintenant prendre ses responsabilités.

 

Personnellement, j'ai pris les miennes puisque je suis toujours mis en examen pour diffamation à l'encontre de la Fondation Raoul Follereau (ici). J'aurai plaisir à exposer mes convictions et ma documentation à l'occasion de cette future tribune publique que la Fondation Raoul Follereau a bien voulu m'offrir. Bien entendu, tout retrait de plainte serait considéré comme un aveu de culpabilité de sa part.

 

Pour finir, je livre à toutes celles et à tous ceux qui s'intéressent au cas "Raoul Follereau" une compilation de mes archives. Ce document disponible en cliquant ici (ou ci-dessous), reprend l'ensemble des pièces qui m'ont été utiles, notamment les documents que la Fondation Raoul Follereau s'est bien gardée de diffuser jusqu'à aujourd'hui. Je pensais initialement conserver ces documents pour mon procès, mais l'annonce de l'émission d'un timbre à l'effigie de celui qui aurait été "toute sa vie l'ambassadeur des pauvres" ou "prophète des humbles" (voir articles de presse ici et ici) a quelque peu précipité les choses.

 

Je remercie toutes celles et tous ceux qui m'ont soutenu et accompagné dans cette épreuve ; je songe tout particulièrement à mes plus proches.

 

 

 

Romain Gallaud

 

 

 

  Disponible sur Calameo : 

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20 juillet 2013 6 20 /07 /juillet /2013 07:58

Suite à notre intervention dans l'émission de France Inter (ici) au cours de laquelle nous avons dévoilé les preuves du prosélytisme antisémite auquel Raoul Follereau se livrait pendant les années trente sous couvert d'un activisme national-catholique, nous dévoilons aujourd'hui un nouvel extrait de L'Oeuvre Latine de janvier 1938, l'organe de presse de La Ligue d'Union Latine fondée et présidée par Raoul Follereau.

 

Précisions d'ores et déjà que cet article n'est pas signé. Néanmoins, Raoul Follereau en est pleinement responsable en sa qualité de directeur de publication de L'Oeuvre Latine, en sa qualité de président-fondateur de La Ligue d'Union Latine et enfin en sa qualité de Directeur-Gérant de la société qui l'imprime.


Le texte intégral de ce commentaire et de l'extrait se trouve disponible en fin d'article ou sur en cliquant ici.

 

 

Photo-170-light.jpg  

 

 

Dans cet article publié en janvier 1938, l’auteur procède à une métaphore pour le moins douteuse dans laquelle il fait mine de se réjouir de la charité naturelle de ses compatriotes français qui, malgré la crise et les difficultés, tolèrent la présence de « pigeons » « qui vivent en paix dans nos squares et se réfugient depuis des décades ou des siècles dans les corniches de nos monuments publics » outre le fait « qu’ils y commettent des dégradations».

 

L’auteur enchaîne aussitôt avec un sous-titre violent qui laisse peu de doute sur le fond de sa pensée (« La désinfection qui s’impose ») développant l’idée selon laquelle le peuple de France doit s’affranchir de toute influence de « l’étranger » pour s’unir face à ces « Français, légaux sans doute, ayant satisfait aux rites du droit civil, mais qui ne portent en eux ni sang, ni vœux ni instincts de France ». Ce propos nous fait naturellement penser à la doctrine maurrassienne dont Raoul Follereau est profondément imprégné, selon Etienne Thévenin, doctrine qui oppose le pays « légal » au pays « réel » ou encore les « Français légaux » aux « Français de cœur».


Ciblant encore davantage son propos, l’auteur cite Léon Blum dont le livre Le Mariage est qualifié de « pourriture » et de « poubelle » en soulignant le fait que l’ouvrage du vice-président du Conseil d’alors est publié par Staline en URSS, traduit en russe, en ukrainien, mais aussi en yiddish. Cette dernière information peut paraître totalement inutile si elle ne constituait un discret clin d’œil rappelant l’association entre les pouvoirs juifs et bolcheviques, deux des trois piliers du complot mondial contre la civilisation chrétienne que dénonce régulièrement Raoul Follereau.

 

http://jssnews.com/wp-content/uploads/2010/08/blum.jpg

 

Par la suite, si l’auteur se réjouit qu’en France, Léon Blum ne saurait être confondu avec un Français véritableBien sûr, en France, nous ne sommes pas dupes. Nous savons bien que M. Léon Blum ressemblent à un Français comme l’Ours à un hanneton »), il s’inquiète malgré tout du fait que les étrangers, eux, pourraient se méprendre sur le « véritable visage de la France ».


Ouvrons une parenthèse pour souligner combien cette formule « véritable visage de la France » est un leitmotiv de Raoul Follereau, leitmotiv selon lequel il existerait en France une France véritable, et puis une autre, nécessairement moins « véritable » que la première, que nous pouvons naturellement rapprocher de la célèbre « Anti France » de Charles Maurras : les protestants, les juifs, les métèques, les socialistes, et autres francs- maçons.

 

Mais l’auteur conclut son article avec optimisme en se rassurant de lire dans la presse nationale belge les propos d’« observateurs impartiaux qui ont assez de sens politique et de clairvoyance pour apprécier, derrière le carnaval dérisoire de sa représentation politique, le visage permanent de la nation française ». Cet observateur se nomme Edmond Delwaide, de la Légion Nationale, groupuscule fasciste belge de l’entre-deux-guerres. Il fut l’auteur, quelques mois plus tard d’un ouvrage au titre explicite : Assez de juifs en Belgique !. Et l’auteur de notre article de citer sa source, sans omettre de dûment le remercier et de le féliciter :

 

« Je crois à une France réelle, derrière la façade du Front Populaire. Je crois que cette France est composée d’hommes comme vous et moi. Je crois que la France aux côtés de laquelle nous avons combattu naguère est endormie mais qu’elle est toujours vivante. Aujourd’hui, la France est aux mains d’individus dont les pères n’avaient pas de la terre française entre les clous de leurs bottines, les Blum, les Zay et toute la bande juive qui encombre les avenues du pouvoir… (…) »
 
 

 

 

 

En synthèse, nous retrouvons dans cet article les fondamentaux du combat « politico-chrétien » que mène Raoul Follereau entre 1927 et 1944 au sein de La Ligue d’Union Latine et ses organes de presse successifs L’ŒUVRE LATINE, puis Paroles de France : pour Raoul Follereau, si la France veut survivre, et par elle, toute la civilisation chrétienne, les vrais Français, id est ceux qui sont réellement dignes de l’Histoire de France et de sa mission divine de Fille Ainée de l’Église (« Gesta Dei per francos ») doivent procéder à une « désinfection qui s’impose » en la débarrassant de ces « pigeons » qui « se réfugient (…) dans les corniches de nos monuments publics », autrement dit, la « bande juive qui encombre les avenues du pouvoir ».

 

Un peu plus de deux ans plus tard, lorsque le régime de Vichy sera mis en place et aura pris les premières mesures d’exclusion contre les juifs, les francs-maçons et autres bolchevistes, Raoul Follereau pourra se réjouir de la « renaissance de la France », allant même jusqu’à implorer Dieu qu’il donne aux Français le « courage quotidien » pour cette « besogne obscure ».
 
PS.
Précisons que « L’Ours » est un pseudo qui désigne probablement Raoul Follereau par référence à la canne à tête d’ours qu’il a reçue en cadeau d'anniversaire lors de ses jeunes années et qu’il conserva toute sa vie durant. Il est tout à fait possible, si Raoul Follereau est l’auteur de cet article, qu’il ait parlé de lui à la troisième personne.

 

 

 

 

 

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18 juin 2013 2 18 /06 /juin /2013 10:09

 

 

J'ai reçu un communiqué particulièrement émouvant de la part de Gilles Hardouin qui fut, pendant quasi trente ans, bénévole et donateur à la Fondation Raoul Follereau.

Son texte est magnifique ; c'est pourquoi je le publie aujourd'hui sans en retrancher une ligne. Il y est fait référence au montage vidéo (ici) qui me vaut d'être attaqué pour diffamation par la Fondation Raoul Follereau. J'entends ses critiques et même, je les accepte.

Je tiens simplement à préciser deux choses importantes : primo, ce montage vidéo fait suite à une lettre adressée à Michel Récipon, lettre restée sans réponse (voir ici), secundo, j'ai proposé à Michel Récipon, le 12 novembre 2012, de cesser toutes mes actions concernant Follereau à condition qu'il accepte de rendre publics les numéros des mensuels L'Oeuvre Latine et de Paroles de France entre 1927 et 1944. Tout autant que les extraits reproduits dans le montage méritent d'être recontextualisés, sa diffusion requiert, elle aussi, de l'être.

Pour le reste, je remercie profondément Gilles Hardouin pour son texte que voici :

 

 

La Fondation Raoul Follereau doit assumer son héritage

Qui est Raoul Follereau (1903-1977), et comment la Fondation qui porte son nom agit contre la lèpre et l'exclusion ?

 

Une enquête de Benoît Collombat (France Inter) le 09 juin (lien ici) développe un regard critique et nous fait part d'une vidéo accablante sur You Tube qui ressemble au Jugement dernier.

 

Cette vidéo pose un grave problème de conscience. Elle nous plonge dans une période tumultueuse où s'est précipitée l'Europe du nazisme. Sa mise en scène brutale nous pousse à juger en bloc une page de vie, dont le nom est lié aujourd'hui à l'accueil et aux soins de milliers de lépreux.

 

Ce procédé est très contestable. Il contredit d'ailleurs le travail documenté et circonstancié du même auteur.

Le blog si justement nommé "Raoul Follereau entre ombre et lumière" (ici) pose de graves questions à l'oeuvre de Raoul Follereau, aujourd'hui Fondation reconnue d'utilité publique, conduite par MM. André et Michel Récipon.

 

Les menaces d'une action en justice contre cette vidéo sont d'une incongruité et d'une indigence sidérantes. L'historien et le juge ont deux rôles distincts. Par sa mise en scène violente et sommaire, cette vidéo n'est pas saine, mais l'interdire serait interdire la subjectivité. La loi donne à chacun l'accès à un droit de réponse, s'abstenir de l'exercer ne peut qu'aggraver tous les soupçons, et n'est pas respectueux des médias qui ont largement relayé les appels aux dons et à la mobilisation bénévole vers nos frères lépreux.

 

Je suis un bénévole Follereau et donateur depuis 1984, nourri des appels à la jeunesse de la fin de vie de Raoul Follereau, immensément attaché aux lois fondatrices sur la liberté de la presse (1881), la liberté d'association (1901) et la laïcité (1905).

 

J'en appelle aux avocats impliqués dans cette action en justice : votre clause de conscience vous permet de renvoyer les protagonistes de cette affaire au débat public et historique. Usez de votre clause de conscience.

 

J'appelle l'auteur de cette vidéo (dont la forme néglige l'évidence qu'un destin est gris, jamais tout blanc ou tout noir) à la contextualiser, et à insérer une introduction qui clarifie son inspiration : goût du scandale ou alerte de l'opinion publique.

 

J'appelle MM. André & Michel Récipon, dépositaires par filiation de l'oeuvre de Raoul Follereau, à un examen de conscience. Sous votre autorité des milliers de jeunes sont persuadés que la parole et la vie de Raoul Follereau condamnent toutes les dominations et les oppressions. Ce portrait si attachant est édité en bande dessinée pour les enfants. Une erreur connue qui n'est pas corrigée constitue un mensonge glissé au coeur d'une jeunesse qui porte toute la fragilité de son idéal. Le verbe de Raoul Follereau tient de la chevalerie, de l'amour humain et mystique, du théâtre classique et du pamphlet. S'il a un temps porté un venin de haine, vous devez le reconnaître et le dire. Un amour de jeunesse trahi, à cette altitude de talent littéraire, peut précipiter une mort prématurée avec un seul message : "Je refuse de vivre dans un monde qui triche".

 

MM. André et Michel Récipon, économisez les frais d'avocat et de communication. Organisez un Congrès extraordinaire où les étapes splendides ou misérables de la vie de Raoul Follereau seront mises dans leur contexte. Votre engagement public vous oblige : ne méprisez pas la contradiction. Après vous avoir confié son oeuvre par filiation, Raoul Follereau a institué la jeunesse "légataire universelle" du bien qu'il n'a pas fait et qu'elle fera après lui. Ce qui me reste de jeunesse prend la liberté d'une exhortation. Pour l'amour du Ciel et de tous nos frères lépreux, André et Michel Récipon, répondez, surmontez la tentation procédurière, réagissez en humains dotés de cœur et de raison, ou partez.

 

Le 17 juin 2013

Gilles Hardouin

Bénévole et donateur depuis 1984

(départements de l'Isère et du Var)

 

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8 juin 2013 6 08 /06 /juin /2013 22:15

 

Ce dimanche 9 juin, France Inter a consacré L'enquête de la Rédaction à la vie cachée de Raoul Follereau, une enquête de Benoît Collombat disponible ici.

 

J'y suis intervenu en compagnie de Tristan Mendès-France (ici) et de Emmanuel Debono (infos ici).

 

 

Vous trouverez ci-après des compléments d'information :

 

  • Si vous souhaitez avoir accès aux documents dont des extraits ont été lus pendant l'émission, cliquer ici.

 

  • Si vous souhaitez savoir qui je suis et ce qui m'a amené à connaître Raoul Follereau et la Fondation Raoul Follereau, cliquer ici.

 

  • Si vous souhaitez connaître les raisons qui ont motivé la création de ce blog et ma contre-enquête, lire les pages 9 à 15 de la version gratuite de mon livre disponible ici.

 

  • Pour lire ma Lettre ouverte aux catholiques de France du 20 janvier 2013, cliquer ici.

 

  • Pour lire ma Lettre ouverte à Michel Récipon, Président du Directoire de la Fondation Raoul Follereau, du 10 juillet 2012, et le montage vidéo qui me vaut d'être attaqué pour diffamation par la Fondation Raoul Follereau, cliquer ici.

 

  • Pour lire ma Lettre ouverte aux Cardinaux, Archevêques, Évêques de France du 26 août 2011, cliquer ici.

 

  • Pour avoir des informations juridiques sur le Mouvement pour la canonisation de Raoul et Madeleine Follereau, cliquer ici.

 

 

 

 

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8 juin 2013 6 08 /06 /juin /2013 10:46



À en croire la Fondation Raoul Follereau et le clan familial et idéologique qui la dirige depuis maintenant 45 ans, le personnage historique de Raoul Follereau jouit d’une image et d’une réputation sans tâche.

http://www.raoul-follereau.org/images/stories/thumbnails/images-stories-photos-fondation-livredamour-97x138.jpgPar exemple, en introduction du Livre d’Amour (version juin 2009) distribué massivement et gratuitement par la Fondation Raoul Follereau, il est noté dès la page 2 que toute sa vie été habitée par un « unique idéal » : « la bataille qu’il livra, implacable mais sans haine, pendant cinquante années, contre l’égoïsme, l’ignorance, la lâcheté ». Ce propos est réitéré quasiment à l’identique, page 31 du même recueil, en légende d’une photo de Raoul et Madeleine Follereau : « avec elle, pendant 50 ans, il parcourt le monde au service des plus pauvres d’entre les pauvres ».


Sur le site internet de la Fondation Raoul Follereau, il est affirmé que le slogan « Vivre, c’est aider les autres à vivre ! » sera « la devise de toute sa vie » (ici).


Dans l’édito du livret d’un spectacle musical dédié à la vie de Raoul Follereau, en janvier 2010, Michel Récipon, président du directoire de la Fondation Raoul Follereau, tient les propos suivants : « Combattre la lèpre et toutes les lèpres. C’est à dire, combattre l’exclusion sous toutes ses formes. Tel fut le grand dessein auquel Raoul Follereau consacra toute sa vie. (…) Aimer ! Tel fut son credo. Aimer Dieu. Aimer son prochain. Inséparable du verbe Agir ! Car, pour lui, Aimer sans agir, cela ne signifie rien. Dès son plus jeune âge, Raoul Follereau est, en effet, habité par le désir de mettre la Charité au centre de tout ce qu’il entreprend ».

 

 

Ce que la Fondation Raoul Follereau ne dit pas, c’est si Raoul Follereau mettait de la Charité dans l’activisme fascisant et antisémite qu’il déploya tout au long de la période 1927 – 1942.

 

 

Car pour qui veut aller un peu plus loin que la version officielle diffusée par la Fondation qui est résumée par la formule « 1920 – 1970 : cinquante années d’une vie qui fut un seul acte d’amour » (ici), le véritable Raoul Follereau, celui de l’Histoire, pas celui des supports de communication de la Fondation Raoul Follereau, présente des caractéristiques nettement moins flatteuses.

Le 18 mai dernier, le pape François a défini la désinformation comme le fait de « dire seulement la moitié qui convient et non l’autre moitié moins avantageuse pour soi ». Et le Souverain Pontife d’estimer que pour celui qui se rend coupable de désinformation, c’est comme « donner une gifle à Jésus » (ici).

http://images.gibertjoseph.com/media/catalog/product/cache/1/image/9df78eab33525d08d6e5fb8d27136e95/b/459/9782354721459_4_75.jpg

 

Après trois années d’enquête approfondie sur Raoul Follereau et sur la Fondation qui porte son nom, force est de constater que Raoul Follereau lui-même, André Récipon, celui qui se prétend être son « fils spirituel » et Michel Récipon, individu propulsé à la présidence du directoire en qualité de fils héritier du précédent, proclament et diffusent depuis au moins 45 ans une vision partiale et partielle de Raoul Follereau qui relève d’une campagne orchestrée et délibérée de désinformation (voir ici dans quelles circonstances j'ai été amené à m'intéresser à Raoul Follereau et à sa Fondation).

 

 

J’ai déjà été attaqué en diffamation pour ce genre de propos et j’aurai l’occasion d’exposer à la justice l’ensemble des preuves dont je dispose.

 

 

Je peux néanmoins rendre publiques, sans attendre cette échéance, certaines pièces accablantes qui démontrent la réalité d'une facette occultée du véritable visage de Raoul Follereau, notamment entre les deux guerres.
Demain matin, dimanche 9 juin, France Inter se fera l’écho de ces documents. L’émission est audible ici.

 

 

http://profile.ak.fbcdn.net/hprofile-ak-snc4/50554_76314321253_2497_n.jpgEn 1936, Raoul Follereau a déjà 33 ans. Depuis 1927, il préside une ligue d’extrême-droite qui, sous un prétexte littéraire et poétique, milite ardemment en faveur du régime fasciste italien. Alors que Raoul Follereau est censé, selon l’histoire officielle, se trouver en Algérie dans le cadre d’un article sur Charles de Foucauld sollicité par le grand quotidien argentin La Nacion, nous le retrouvons en Oranie, effectivement, mais dans le cadre d’un mouvement local profondément antisémite : les Unions latines de Lucien et Paul Bellat.

Il convient de rappeler le contexte : début juin 1936, le Front Populaire vient de remporter les élections législatives en France. Le président du conseil, Léon Blum a formé son premier gouvernement, un gouvernement que les milieux ultranationalistes vomissent : franc-maçons, socialistes, anticléricaux, juifs, c’est l’Antifrance de Charles Maurras qui prend le pouvoir. D’ailleurs, le 5 juin 1936, la couverture de L’Action française – journal avec lequel Etienne Thévenin avait déjà révélé en 1992 la convergence idéologique avec Raoul Follereau – ne fait pas dans la demi-mesure : La France sous le Juif est-il écrit en énormes lettres majuscules.

En Algérie où l’antisémitisme est une réalité omniprésente depuis le décret Crémieux de 1870 qui  a accordé la nationalité française aux juifs autochtones, la tension est à son comble. Le nouveau gouvernement est réputé favorable au projet Violette, du nom de son auteur, Maurice Violette, ancien Gouverneur d’Algérie, qui vise à élargir le corps électoral à une petite partie des musulmans d’Algérie parmi les plus méritants sans qu’il leur soit demandé de renoncer à leur statut personnel. Les milieux européens et les colons se crispent et les références idéologiques au fascisme italien, à l’hitlérisme, notamment la prolifération des croix gammées, et un peu plus tard au franquisme à l’occasion de la guerre civile espagnole, se multiplient.

C’est dans ce contexte extrêmement houleux que Raoul Follereau fera dans la période 1936 – 1942 de nombreux voyages en Algérie, particulièrement en Oranie. Il y promeut ce qu’il appelle pudiquement « le véritable visage de la France ».

Les textes qui suivent vont illustrer à quoi ressemble la France de Raoul Follereau.

Ainsi, dans ce document disponible ici, il est fait état d’une conférence à Mascara en date du 26 juin 1936 organisée par Paul Bellat, dirigeant des Unions Latines de Sidi-bel-Abbès, et par André Jouveau, son adjoint, qui seront tous deux des relais fidèles de Raoul Follereau en Algérie.


Voici ce qu’il est possible d’y lire :

 

« Le Conférencier [Raoul Follereau, président de la Ligue d’Union latine] était accompagné par M. BELLAT Paul, Président de la Section des Unions Latines de Sidi-Bel-Abbès et du nommé JOUVEAU, voyageur de la firme automobile BERLIET, en résidence à Sidi-Bel-Abbès où il est très connu comme militant actif de l’Action Française. (…)
Prenant le premier la parole, M. BELLAT Paul attaqua violemment les Israélites qu’il qualifie de « parasites », qu’il y a lieu d’éliminer de la Société.
Il indique ce qui a été fait dans ce sens à Sidi-Bel-Abbès et invite les auditeurs à s’unir et à adhérer en masse aux « Unions Latines ».
Ce n’est que pour par l’union entre les « vrais Français », dit l’orateur, qu’on parviendra à abattre le « Juif », que l’on ne peut accepter, à la rigueur, qu’en qualité de « parasite », et tolérer comme « pou » mais non comme « tête ». (…)
Prenant à son tour la parole, M. FOLLEREAU qui avait annoncé une conférence sur « Ceux qui veulent la guerre » se borne, après, M. BELLAT à attaquer aussi violemment que ce dernier, l’élément israélite, et en particulier Monsieur Léon Blum, président du Conseil qu’il qualifie de « sale Juif ».
L’orateur rend le Président du Conseil responsable de la situation créée par les grèves, et ajoute que c’est une honte pour tout bon Français, d’avoir un Juif à la tête du Gouvernement. (…) Comme le précédent orateur, il demande que les Israélites soient bannis de la Société, tant en France qu’en Algérie. »

 

 

Lorsque Raoul Follereau revient en Oranie, à la fin de l’année 1936, il assiste le 7 décembre à une conférence, mais, apparemment, sans y la parole (ici). Il y retrouve deux personnages que les lecteurs de ce blog connaissent bien puisqu’il s’agit de Henry Coston et de René Barthélémy avec lesquels Raoul Follereau a déjà l’occasion de partager la tribune lors d’une réunion en France métropolitaine du Centre de Documentation et de Propagande, organisme violemment antisémite, le 10 février 1936 (réunion déjà décortiquée ici).
Il y retrouve également Paul Bellat qui est régulièrement et plus que favorablement cité dans les numéros de L’œuvre Latine, le journal mensuel dont Raoul Follereau est le directeur, organe de presse de la Ligue d’Union Latine dont il est le président-fondateur.


Quelques extraits méritent d’être cités afin de bien saisir le milieu idéologique que Raoul Follereau fréquente :


 

[Selon René Barthélémy] « l’antisémitisme (…) est la réaction nationale et de légitime défense de tous les Français, contre la Juiverie, car les Juifs sont les agents de la révolution. (…) Il y a surtout un péril juif, dont le but principal est l’asservissement de la terre entière. Pour arriver à leurs fins, les Juifs exploitent divers moyens, mais, particulièrement, l’OR, qui achète toutes les consciences. Pour écarter ce péril, il faut frapper à la tête des gros financiers juifs, les ROTCHILD, & FINALY. Il faut boycotter le commerce juif, il faut lutter, sans trêve ni pitié, contre les Juifs, non pas à cause de leur religion, mais à cause de leur sang. Le premier devoir des Français est de se débarrasser des Juifs et des étrangers qui, en ce moment, tiennent notre pays sous leur coupe. Les Juifs sont les maîtres de la presse, de l’Université du barreau, du théâtre, du cinéma et de la vie politique. Les Juifs ne peuvent pas s’assimiler, car ils sont internationalistes. Certains nationaux prétendent qu’il y a de bons Juifs ; je suis d’accord avec eux, mais ces bons Juifs n’ont qu’à rejoindre leur Judée, et, à ce moment-là, ils seront réellement de « bons Juifs ».(…) »
[Les propos de Henry Coston relève du même registre : ]
« COSTON prend alors la parole et, après avoir dit toute sa sympathie pour le général FRANCO, critique le gouvernement BLUM, qui nous amène à une guerre inévitable. Cette guerre est nécessaire à la haute finance internationale, entièrement Juive, afin de réaliser le rêve juif : gouverner la terre entière. Le gouvernement ac-**** [coupure ; manque une ligne ?] Français, est exclusivement guidé par les juifs (BLUM, ZAY, MOCH, BLOCH, etc…) et accule la France à la ruine. Pour redresser cet état de chose, il faut un gouvernement fort et surtout bien français. « Il ne faut plus tolérer, dit-il, le pillage de l’épargne, par quelques tribus juives, qui se sont abattues sur la France, comme une proie. Il est triste de constater que la France est livrée  aux usuriers et aux traites, qu’elle est le théâtre de spéculations éhontées (affaire Stavisky).
Il faut être sans pitié contre les Juifs et les Judaïsants. Il faut abolir le décret Crémieux, qui brime les indigènes. Au sujet des 200 familles, il rappelle que les 200 familles sont les 200 tribus judéo-financières. Il ne doit plus y avoir de luttes de classes, mais, une communauté basée sur le système corporatif et syndical, afin de relever l’économie mondiale. L’orateur cite, ensuite, quelques préceptes de Karl Marx : « Un Juif ne sera jamais l’ami d’un chrétien ». « Notre nationalisme est la religion de nos pères. En dépit des nationalisations adoptées, les israélites doivent rester juifs. Il faut abattre le catholicisme, notre ennemi mortel de tous les temps. Jérusalem doit devenir le lieu de prière de tous les peuples asservis. »
Parlant du malaise algérien, l’orateur déclare que notre pays souffre des spéculations juives et que ces spéculations sont les petits cousins de la chamelle hébraïque Léon BLUM.
Les juifs ont poursuivi, à travers les âges, leur rêve messianique. L’origine des pogroms, dont se lamentent les Juifs, vient de leur attitude envers les peuples n’ayant pas le même sang qu’eux. « Les Juifs sont, dit-il, les auteurs des pogroms ».
L’orateur termine, en demandant d’intensifier la lutte contre les juifs. C’est d’Algérie que doit partir la révolution antijuive qui se résume en deux mots : « Idéal latin contre veau d’or juif ».
Et Monsieur Paul Bellat de conclure, donnant son approbation implicite à tous ces propos : « M. BELLAT, fils, prend la parole, et regrette qu’il y ait eu si peu de monde, mais il espère qu’à la prochaine réunion, il y aura plus de spectateurs. « COSTON, dit-il, n’est pas, comme vous avez pu en juger, un demi-fou, un exalté. C’est un bon Français, qui va chercher l’origine du mal, dont souffre la France, dans ses racines ».

 

 

Même si Raoul Follereau ne s’est pas exprimé à cette conférence, il est possible d’y retrouver les mêmes fondamentaux. Ainsi, dans la référence précédente (conférence du 26 juin à Mascara), Raoul Follereau était censé animer un thème libellé « Ceux qui veulent la guerre ». Ce titre fait référence à la conviction véhiculée ci-dessus par Henri Coston selon laquelle les Juifs veulent la guerre avec l’Allemagne : selon eux, cette « guerre est nécessaire à la haute finance internationale, entièrement Juive, afin de réaliser le rêve juif : gouverner la terre entière. ». Raoul Follereau s’inscrit dans cette démarche.

 

 

http://gallica.bnf.fr/RequestDigitalElement?O=NUMM-5673788&E=PNG&Deb=2&Fin=2&Param=DNous retrouvons également cette convergence idéologique dans un article de presse daté du 12 décembre 1936 (cf. ci-contre image à cliquer pour aggrandir) dont j’ai déjà fait état sur ce blog (ici).

 

Cet article dresse un compte-rendu circonstancié d’une conférence de Raoul Follereau en personne et son contenu est caractéristique d’une extrême-droite particulièrement radicale, antisémite et fascisante, obsédée par la théorie du complot judéo-bolchevique qui vise à renverser la civilisation chrétienne dont la France serait la plus pure incarnation :

 

« Le 11 novembre 1918, lorsque le clairon se fit entendre l’impressionnant cessez-le-feu une joie immense s’empara de tous les combattants. C’était pour le poilu la délivrance de la France. Il était pénétré d’un sentiment de fierté et de satisfaction qui le rendait particulièrement heureux. Il croyait qu’après sa victoire, la France allait pouvoir vivre toujours dans la paix et la prospérité avec l’accord de tous ses enfants, accord scellé sur les champs de bataille.
Hélas, cette belle espérance n’a pas tardé à se transformer en désillusion. La vie normale n’avait pas encore repris son cours que déjà une bande d’oiseaux de proie venait s’abattre sur la France.
Par oiseaux de proie, je nomme ces financiers internationaux qui sont de partout et de nulle part et dont le porte-monnaie remplace le cœur et qui forment la Société Le Komintern.
Tout de suite, il se sont livrés à des intrigues diaboliques et n’ont pas tardé d’abord à nous diviser, puis à créer la haine entre nous.
Ce n’était pas des apprentis dans ce métier, déjà ils avaient fait la conquête de la Russie et accaparé toute l’industrie et le commerce, ils avaient fait cette conquête pendant la grande guerre sans souci de la prolongation des hostilités sans souci non plus des vies humaines. Après cela, leur ambition était devenue considérable. La Russie étant trop petite, il fallait conquérir le monde en commençant par les nations ruinées par la guerre. (…) »



Dans un autre document disponible ici, il est indiqué que Raoul Follereau prend la parole lors d’une conférence à Oran le 7 mars 1938 à la Maison Jacques Doriot au siège du Parti Populaire Français.
Rien que l’hôte (Parti Populaire Français de Jacques Doriot !) donne le ton de l’événement !
Il est indiqué les propos suivants :

 

« Son exposé [celui de Raoul Follereau] est une longue critique des Juifs. Il note les conditions dans lesquelles ils ont réussi à s’infiltrer en France et à s’y installer malgré les mesures d’expulsion prises à plusieurs époques. Il donne en exemple la composition des deux Comités dont l’un intéresse « LE POPULAIRE » et l’autre « LA C.G.T. ». Il souligne la présence à côté de gens comme Léon Jouhaux d’une majorité de juifs au sein de ces deux Comités. Il fait une vive critique des bolchevistes qui nous ont abandonnés en 1917 et qui ont été la cause de la mort de 800.000 personnes de plus. Il déclare que le 2ème Bureau Français aurait été averti par un Banquier américain, de la Révolution russe et de la présence à l’origine de cette Révolution de Cinq Banquiers Français, tous Juifs. »

 

 

 

Quatre jours plus tôt à Tlemcen, le 3 mars 1938, les propos de Raoul Follereau étaient rapportés de la façon suivante (ici) :
 

 

« M. FOLLEREAU, après un rapide exposé de l’activité des « Unions Latines », a fait savoir aux auditeurs qu’il se rendait au Sahara auprès du monument élevé à la mémoire du Père de FOUCAULD et le thème de son discours a été la vie de ce missionnaire qu’il a cité comme un exemple de foi et de vertu.
Faisant ensuite une incursion dans le domaine de la politique, l’orateur a brossé à grands traits un tableau assez sombre de la situation internationale actuelle en rejetant sur le FRONT POPULAIRE en général, mais plus spécialement sur les Juifs, les Communistes et les Francs-maçons la responsabilité de cet état des choses et il a conclu par un appel à l’union de tous les « vrais Français », union nécessaire pour mener une action énergique qui permettra le redressement de la France, menacée d’isolement. »

 

 

 

Conclusion

Ces documents démontrent que « toute la vie » de Raoul Follereau n'a pas été consacrée à sa bataille « contre la lèpre et toutes les lèpres ».

Lors d’un prochain article, j’exposerai comment Raoul Follereau, dans son mensuel L’œuvre Latine, préconisait une « désinfection nécessaire » de la France afin de la débarrasser de la « bande juive qui encombre les avenues du pouvoir ».

 

Pour tout contact : romain.gallaud@hotmail.fr

 

 

 

 


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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 14:24

Il semblerait bien que le passé nauséabond de Raoul Follereau soit enfin en train de resurgir des archives.

 

Ainsi est-il possible de lire dans un livre d'Emmanuel Debono intitulé Aux origines de l'antiracisme, La LICA, 1927 - 1940, de nombreux développements sur des noms qui sont malheureusement familiers pour les lecteurs de ce blog : Henry Coston, René Barthélémey, Paul et Lucien Bellat, Jacques Molle, l'Abbé Lambert, etc.

 

Autant de personnages détestables avec lesquels nous avons révélé des liens avec Raoul Follereau, celui dont, selon la Fondation Raoul Follereau, "toute la vie ne fut qu'un seul acte d'Amour".

 

Concernant Raoul Follereau, d'ailleurs, voici ce que nous lisons dans cette version internet disponible gratuitement (note de bas de page n°799) :

 

"Parmi eux, on pourrait citer l'action de Raoul Follereau (1903 - 1977), président de la Ligue d'Union Latine, qui dénonce la "juiverie" au cours de ses conférences algériennes."

 

Disponible en cliquant : ici.

 

Voici la copie d'écran :

 

Photo-Follereau-juiverie-Debono.JPG

 

Tiens donc ! Raoul Follereau dénonçant la "juiverie"... Sans doute encore une preuve de cette vie qui ne fut qu'un seul d'Amour...

 

Hélas, les pages concernées ne sont pas lisibles en ligne, mais gageons que d'ici notre audience de procès en diffamation que nous a intenté la Fondation Raoul Follereau, nous aurons lu ce livre qui s'annonce pas-sion-nant !

 

Ce qui suppose, bien entendu, que Monsieur Michel Récipon, Pésident du Directoire de la Fondation Raoul Follereau ait le courage de ne pas se désister de l'instance qu'il a lui-même initiée...

 

Affaire à suivre, donc...


 

Romain Gallaud

 

 

 

 

 

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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 09:24

 

 

LETTRE OUVERTE AUX CATHOLIQUES

 

Comme chaque année, la Fondation Raoul Follereau a communiqué aux paroisses de France un dossier de presse afin de les faire participer à la Journée Mondiale des Lépreux 2013 (voir ici). Elle y demande d’accueillir ses quêteurs à la porte des églises et propose des formules prêtes à emploi : un mot d’introduction en début de messe, un article pour le bulletin paroissial et même une prière universelle.

Naturellement, Raoul Follereau y est systématiquement cité et présenté de façon particulièrement élogieuse.

 

Ce procédé relève d’un démarchage caritatif d’autant plus dérangeant qu’il suggère que seule la Fondation Raoul Follereau quête pour les lépreux ces jours-là, ce qui est erroné.

Encore plus dérangeante est la référence explicite aux vertus attribuées à Raoul Follereau.

 

Le magistère de l’Église catholique, reprenant les écrits des plus grands docteurs de l’Église, indique que « la fin ne justifie pas les moyens » et plus précisément qu’« une intention bonne (par exemple : aider le prochain) ne rend ni bon ni juste un comportement en lui-même désordonné (comme le mensonge ou la médisance). » (§ 1753 CEC, à voir ici). C’est pourquoi je pense que les fidèles catholiques qui risquent d’être sollicités sont en droit de bénéficier d’une information complète et objective afin de décider en conscience ce qu’il convient de faire.

 

Depuis deux ans et demi, j’ai entrepris d’informer le grand public sur les faces cachées de Raoul Follereau et de la Fondation Raoul Follereau. Les pages qui suivent synthétisent une partie de mes travaux. Ils se poursuivent. Plus d’infos sur mon blog.

 

Vous souhaitant bonne lecture,

 

 

Romain Gallaud

 

 

PS. Nous précisons que la Fondation Raoul Follereau a été prévenue de la diffusion des pages qui suivent. Elle n’a pas souhaité réagir.

 

 

 

La pensée religieuse de Raoul Follereau :
la hantise du complot judéo-bolchevico-maçonnique contre la France éternelle, Fille aînée de l’Eglise.

 

 

Le « vrai visage de la France » de Raoul Follereau

Marqué par un national-catholicisme extrêmement virulent et des convictions qui relèvent d’une idéologie contre-révolutionnaire, Raoul Follereau est habité par la certitude que la France, en qualité de Fille aînée de l’Église, est chargée pour l’éternité d’une vocation surnaturelle de défense et d’expansion de la Foi catholique. C’est ce que Raoul Follereau appelle « le vrai visage de la France ».

 

Protocoles01


Raoul Follereau, un catholique perverti par la hantise du complot juif

Dans ce cadre, toute force sociale, religieuse ou politique qui ne souscrirait pas à cette ambition relève d’un lobby de « l’Anti-France », cher à Charles Maurras, au service d’un complot mondial mené par les juifs dans le but de détruire la civilisation chrétienne.

En cela, Raoul Follereau s’inscrit dans le droit fil de la pensée de Mgr Ernest Jouin et de ses successeurs (cf. le Cercle homonyme) et des théories du complot mondial juif dont Les Protocoles des Sages de Sion constitue l’ouvrage le plus célèbre. D’ailleurs le journal fondé et dirigé par Raoul Follereau, L’Œuvre Latine en recommande vivement la lecture. Celui-là parmi tant d’autres du même acabit. Citons par exemple deux ouvrages de Léon de Poncins : Dictature des Puissances Occultes qui fustige les sociétés secrètes, la franc-maçonnerie en tout premier lieu, et qui souligne « l’influence judaïque dans la secte » ou encore La Mystérieuse Internationale Juive qui explique la collusion entre le révolutionnaire juif – l’Internationale du Sang – et le financier juif – l’Internationale de l’Or.

 

Mystérieure Internationale Juive 02

   


Juifs, socialistes, franc-maçons : les lèpres de la France ?
Emporté par ses convictions antisémites, Raoul Follereau va jusqu’à préconiser, dans L’Œuvre Latine de janvier 1938, une « désinfection nécessaire » de la France et n’hésite pas à citer un fasciste belge, M. Edmond Delwaide, tout en le félicitant et en le remerciant : « la France est aux mains d’individus dont les pères n’avaient pas de la terre française entre les clous de leurs bottines, les Blum, les Zay et toute la bande juive qui encombre les avenues du pouvoir… ».
Photo-209-A

Raoul Follereau, un activiste nationaliste qui instrumentalise l’Église catholique

Raoul Follereau va donc consacrer la première partie de sa vie, de 1927 à 1945, à une double mission qu’André Récipon qualifie pudiquement de « politico-religieuse » :

 

1 - dénonciation extrêmement violente des atteintes, réelles ou supposées, portées à « sa » France par les courants libéraux, socialistes, communistes, francs-maçons, progressistes, athées et autres « Français, légaux sans doute, ayant satisfait aux rites du droit civil, mais qui ne portent en eux ni sang, ni vœux ni instincts de France », etc. Pour Raoul Follereau, ces gens ne sont pas Français car ils sont les instruments de « l’Étranger » contre ce qu’il estime être « le vrai visage de la France ».

 

Capture-d-ecran-2013-01-20-a-17.31.58.png

 

2 - défense et la promotion de « sa » France, expansionniste et colonialiste, quitte à instrumentaliser les ordres religieux enseignants expulsés de France suite aux lois de laïcisation de 1901, 1904 et 1905 : pour Raoul Follereau, les religieux français à l’étranger (y compris Charles de Foucauld) deviennent des « conquérants », des « héros » davantage au service de « sa » France qu’au service de Dieu.


 

Les références politiques de Raoul Follereau :
des convictions jamais reniées

 

http://www.larousse.fr/encyclopedie/data/images/1004122-Charles_Maurras.jpgCharles Maurras 

Référence des milieux réactionnaires et contre-révolutionnaires, père du nationalisme intégral et de l’antisémitisme d’État qui fit florès sous le Régime de Vichy, Charles Maurras est qualifié de « Maître à penser » et même de « Père spirituel » de Raoul Follereau par Étienne Thévenin, son hagiographe autorisé.

Un ancrage intellectuel assumé toute sa vie durant et revendiqué jusque dans la mort puisque c’est une citation extraite d’un poème éminemment politique de Charles Maurras que Raoul Follereau fit graver sur sa tombe.

 

 

http://www.devoir-de-philosophie.com/images_dissertations/144027.jpgBenito Mussolini

Socialiste fondateur du fascisme, Mussolini marqua si profondément Raoul Follereau que ce dernier vit en lui la solution aux problèmes de la France de l’entre-deux-guerres causés, selon Raoul Follereau, par les juifs, les francs-maçons et les socialo-communistes.

Concrètement, Raoul Follereau fonde et dirige La Ligue d’Union latine, une organisation que les observateurs de l’époque qualifient de « fascisante » et d’« antijuive » qui promeut le concept de « latinité », fondement d’une société basée sur l’Ordre et la Discipline, quitte à verser dans l’idolâtrie la plus naïve en publiant en 1936, outre une photographie dédicacée, des propos confondants : « je n’ai jamais vu d’yeux plus doux que ceux de Benito Mussolini ». À la même époque, lors du conflit italo-éthiopien, Raoul Follereau multiplie les initiatives contre les sanctions prises par la Société des Nations qu’il qualifie de « sanctions judéo-maçonniques de Genève ».

 


http://perso.mediaserv.net/sunny/IMAGE005.JPGGénéral Franco

Convaincu que se joue en Espagne le deuxième acte du complot judéo-bolchevique pour la domination juive mondiale annoncé par Les Protocoles des Sages de Sion, ouvrage dont il fait la promotion dans les colonnes de son journal L’œuvre latine, Raoul Follereau lance lors d’un congrès de l’Internationale Fasciste, le 4 septembre 1936 à Bruxelles, l’idée d’une souscription publique en faveur des églises espagnoles. Cette initiative est rapportée de la façon suivante par des historiens : « sous des prétextes spécieux, invoquant la reconstruction des églises espagnoles, [Raoul Follereau] organise des meetings politiques radicaux tout en récoltant de l’argent envoyé aux nationalistes espagnols. ». Raoul Follereau publie également des poèmes en l’honneur des phalangistes ; il organise également des voyages touristiques en Espagne nationaliste en partenariat avec un mouvement antisémite d’Oranie.

 


Maréchal Pétain

http://jssnews.com/wp-content/uploads/2010/01/petain1.jpgSelon Étienne Thévenin, Raoul Follereau voit le Maréchal Pétain comme « l’homme providentiel qui gomme la période 1789-1940 (…), le sauveur envoyé à la France aux yeux de ceux qui (…) fustigeaient la IIIe République ». Raoul Follereau trouve dans le Régime de Vichy « la renaissance morale » de la France qu’il estime avoir été trahie par la Révolution française de 1789. Tout au long de la guerre, par ses tournées de conférences et dans son journal Paroles de France, Raoul Follereau appelle les Français à rejeter les solutions de l’étranger (id est Londres) et à se regrouper autour du Maréchal. Il n’hésite pas, dans cet objectif, à instrumentaliser la mémoire du Père Charles de Foucauld. Entre sa démobilisation, en juillet 1940, et avril 1943, date de sa première conférence pour les lépreux, il anime plusieurs centaines de conférences de soutien en ce sens en zone libre et dans les départements français d’Algérie où il s’assure du soutien des populations locales à la personne du Maréchal. Plusieurs années après la fin de la guerre, Raoul Follereau se manifeste en faveur de Paul Touvier, milicien poursuivi (puis condamné) pour crime contre l’humanité.

 

 

 

 

Les collaborations honteuses de Raoul Follereau

 

 

Dans cet activisme « politico-religieux », Raoul Follereau collabora de façon plus ou moins durable avec de très nombreuses personnalités ayant laissé de bien navrants souvenirs. Voici une liste non exhaustive des collaborations honteuses dont nous avons retrouvé une preuve certaine.

 

En mai 1933, Raoul Follereau signe un article en faveur de Mussolini, dans un journal violemment antisémite, La Libre Parole, dirigé par Henry Coston.

 

http://www.the-savoisien.com/blog/public/img7/La_Libre_Parole_1933_06.jpg


En avril 1935, Raoul Follereau participe à une conférence de soutien au Duce italien en compagnie de Philippe Henriot, Roger de Saivres, Philippe de Zara ou Jean-Pierre Maxence. Relevons également que cette conférence était organisée par le Comité France-Italie sous la protection des ligues de la Solidarité française, des Jeunesses Patriotes ou encore des Camelots du Roi d’Action française.

En mars 1936, Raoul Follereau co-anime une conférence organisée par le Centre de Documentation et de Propagande. Il y partage la tribune avec des figures de l’antisémitisme radical auprès desquels Charles Maurras fait figure de modéré : Henry Coston, déjà cité, Henri-Robert Petit, Jacques Ditte, le comte Armand de Chastenet de Puységur, René Barthélémy, Louis Darquier de Pellepoix.

 

Blum_La_libre_parole_0008.jpg.scaled.500.jpg

 

À partir de juin 1936, Raoul Follereau découvre les départements français d’Algérie, particulièrement l’Oranie et y retournera à plusieurs reprises. Il se rapproche très rapidement des principaux leaders locaux dits nationaux : l’Abbé Lambert, un prêtre défroqué, remarié et excommunié par le Vatican, maire d’Oran qui a fondé les Amitiés Latines dont l’antisémitisme est le fond de commerce électoral mais aussi et surtout Lucien Bellat et sont fils, Paul Bellat, hérauts de l’idéologie fasciste en Algérie.

Lucien Bellat, maire réputé de Sidi-Bel-Abbès, se fera particulièrement remarquer pour avoir supprimé des listes électorales, à la fin des années trente, des électeurs pour la simple raison qu’ils étaient de confession israélite. Il a relancé depuis 1932 le mouvement des Unions latines, créées au début des années 1920 par feu le Docteur Jules Molle, pro-nazi notoire, qui n’hésitait pas à faire figurer un svastika (la croix gammée) en page de couverture de son journal, Le Petit Oranais, et qui contribua – entre autres auteurs – à une compilation de pamphlets antisémites en langue allemande sous le titre Arier aller Länder, vereinigt Euch ! (« Aryens de tous pays, unissez-vous »).

 

 

Ci-dessous un extrait de L'Echo de Tiaret avec un compte rendu d'une conférence qu'il y anime le 12 décembre 1936.

Raoul Follereau y dénonce "ces oiseaux de proie" venus "s'abattre sur la France". Follereau continue ainsi : "Par oiseaux de proie, je nomme ces financiers internationaux qui sont de partout et de nulle part et dont le porte-monnaie remplace le cœur et qui forment la société du Komintern". 

Raoul Follereau leur reproche de s'être, dès novembre 1918, livrés à des "intrigues diaboliques" pour "nous diviser" et "créer la haine entre nous". Il leur reproche également d'avoir fait la conquête de la Russie et de s'être accaparé, durant la grande guerre, "de toute l'industrie et le commerce".

(cliquer dessus pour grossir)

http://gallica.bnf.fr/RequestDigitalElement?O=NUMM-5673788&E=PNG&Deb=2&Fin=2&Param=D

 


Le fils de Lucien Bellat, Paul Bellat, élu aux Délégations Financières, est de la même veine et accompagna fréquemment Raoul Follereau durant ses tournées de conférences. Lui aussi pratique un antisémitisme outrancier.

C’est à l’occasion des conférences de Raoul Follereau que les leaders nationaux d’Algérie (dont les trois édiles locales précités) se réconcilient et se regroupent au sein d’un Rassemblement National d’Action Sociale dans le but de contrer, par tous moyens, les tentatives de réforme de la délicate question algérienne (notamment le projet Blum-Viollette suite à la victoire du Front Populaire de 1936). Ouvrons une parenthèse pour citer Raoul Follereau qui, à cette occasion, prend bien évidemment parti contre ce projet et n’hésite pas à écrire qu’il faut « faire un exemple » et « pendre » haut et court les meneurs algériens sous peine de devoir mener un jour des « répressions » à la « cruauté nécessaire » afin de les « étouffer dans le sang ».

 

raoul follereau 17-16-36


En septembre 1936, Raoul Follereau intervient à Bruxelles lors d’un congrès de l’Internationale Fasciste organisé par la branche belge de l’outil européen de propagande fasciste de Mussolini : les CAUR (Comitati d’Azione per l’Universalita di Roma ou Comités d’Action pour l’Universalité de Rome). Il y retrouve « la fine fleur de l’extrême-droite francophone » d’Europe, notamment Xavier Vallat, Louis Darquier de Pellepoix, Armand Bernardini Sjœstedt ou bien Georges Oltramare. Raoul Follereau s’honore que son intervention ait obtenu le soutien de Léon Degrelle.

Côté helvétique, sa collaboration avec Georges Oltramare s’accentue jusqu’à être nommé, début 1938, « lascar d’honneur » par le leader de l’Union nationale.


Les aspects méconnus de la Fondation Raoul Follereau

 

 

http://www.massabielle.asso.fr/wp-content/uploads/2012/06/logo_raoul-follereau.png

 

 

Il est important de porter à votre attention un certain nombre d’éléments relatifs à la réalité de la Fondation Raoul Follereau. En 2002, suite à un rapport de l’IGAS (sommaire à lire ici), cette organisation avait déjà défrayé la chronique. La presse de l’époque avait souligné l’étroite imbrication entre le fonctionnement de la Fondation et les convictions d’André Récipon, son président d’honneur, héritier spirituel de Raoul Follereau et fondateur du groupe Follereau. Ces convictions ont été publiquement exprimées dans deux livres : Lettre ouverte à Hombeline (en 1997) puis Lettre ouverte à Mathilde (en 2005), tous les deux aux éditions Pierre Téqui.

 

http://www.librairietequi.com/I-Grande-4432-lettre-ouverte-a-hombeline.aspx

 

http://www.laprocure.com/cache/couvertures/9782740311899.jpg

 

 

Une gouvernance autocratique et héréditaire

Ce que la presse a écrit :

« dans la réalité, le pouvoir du président, Michel Récipon, est absolu. » (La Vie, 10.01.2002)

« Certains [bénévoles] contestent l'autoritarisme des dirigeants. » (RFI, 06.03.2002)

« La démocratie associative est oubliée. En interne, les salariés tétanisés tremblent pour leur emploi, et parlent avec une ironie grinçante de la "Recipon company illimited". » (La Vie, 10.01.2002)

« [le groupe Follereau] regrouperait en fait une nébuleuse de fondations, sociétés anonymes et autres associations, le tout aux mains d'essentiellement deux personnes: André Récipon (président de l'Association française Raoul-Follereau), et son fils Michel. » (Libération 29.01.2002)

« L’Igas avait relevé une absence totale de transparence dans son organisation marquée par une concentration des pouvoirs et une répartition des dons des plus opaques. » (La Vie, 20.06.2002)

Ce que André Récipon a écrit :

« Je suis monarchiste (…) je crois qu’une monarchie est préférable à une démocratie (…) » (Mathilde, p.35)

« Je pense au plus profond de moi-même que la primauté de la majorité sur la minorité (…) est une forme de dictature (…) » (Hortense, p.85)

S’adressant à sa petite-fille : « notre vie familiale et privée est étroitement liée à la vie de la Fondation Raoul Follereau (…) j’ai mis en place une structure dont ton père [Michel Récipon] a maintenant la responsabilité. (…) Contrairement àce que certains avancent (…) ce n’est pas une famille qui s’est emparée d’un héritage, c’est une famille qui s’est chargée d’une tradition, celle de poursuivre l’œuvre de Raoul Follereau. C’est l’honneur de ton père [Michel Récipon] de la maintenir aujourd’hui, et ce sera, demain, le tien et celui de tes frères et sœurs. » (Mathilde, p.31)

 

Une idéologie extrémiste

Ce que la presse a écrit :

« André Récipon a laissé la place à son fils Michel, qui tente d'assumer les erreurs du passé. Un passé lourd, empreint d'une idéologie extrémiste, qui choque les bénévoles. » (RFI, 06.03.2002)

« L’ancien président, toujours influent, ne cache pas sa proximité avec le Front national et il professe un catholicisme traditionaliste, proche des réseaux intégristes. Ce qui le conduit à soutenir des causes très éloignées de la lèpre ou de la misère. » (La Vie, 10.01.2002)

« À partir de 1993-1994, relève l’association suisse, plusieurs membres de l’Union internationale des associations Raoul-Follereau ont constaté que, pas à pas, une famille présidant à l’association française Raoul-Follereau, accaparant un pouvoir absolu, a détourné l’esprit de la pensée du fondateur pour se tourner vers des idéologies de la droite ultra et vers une branche intégriste et fondamentaliste de l’Église. » (La Vie, 24.01.2002)

Ce que André Récipon a écrit :

« l’occident chrétien (…) est d’une certaine manière envahi par les pauvres du Sud et de l’Est » (Mathilde, p.40)

« Nous subissons une occupation de notre sol par des étrangers qui veulent nous imposer leurs coutumes et leur mode de vie, et qui nous menacent physiquement. (…) les Français de souche sont en état de légitime défense et ont le droit naturel de se protéger quand l’État, non seulement se dérobe à son devoir, mais favorise cette occupation. » (Hortense, p.136)

« (…) les Français s’interrogent en se demandant s’il existe encore des partis de droite en France en dehors du Front National mis au ban du pays ? Sur ce point, ma réponse est franchement : non » (Mathilde, p.14)

 

Des convictions réactionnaires et contrerévolutionnaires

Ce que André Récipon a écrit :

« La Révolution française fut un grand malheur pour mon pays » (Hortense, p.16)

« c’est le contenu de la Révolution française qu’il faut avoir le courage  de remettre en cause dans tous ses aspects. » (Hortense, p.129)

« Raoul Follereau répétait souvent : “le christianisme, c’est la révolution par la charité”. Une révolution, c’est un demi-tour à 180°. Affirmer notre foi, c’est faire à l’envers le demi-tour que nous a contraints d’accomplir la révolution de 1789. » (Hortense, p.130)

« Le déclin de mon pays, amorcé en 1789 avec la Révolution, se poursuit inexorablement et cela me fait mal. » (Hortense, p.66)

 

Une critique acerbe de certains Souverains Pontifes, du Concile Vatican II et des évêques de France

Ce que André Récipon a écrit :

« Il est grand temps que les évêques se réveillent et abandonnent tous les courants d’air du temps » (Hortense, p.49) 

« Avec notre consentement, en tout cas sans que nous protestions beaucoup, on nous a fabriqué une nouvelle religion démocratique et une novelle république démocratique. Je ne suis pas certain que cette nouvelle religion soit catholique et que cette nouvelle république soit française ! Je suis même certain du contraire. » (Hortense, p.57) 

« s’il est vrai que le Saint-Esprit souffle sur les Pères conciliaires, il n’en est pas moins vrai que le démon est souvent à l’œuvre » (Hortense, p.29) 

Les « (…) Pères conciliaires [furent] manipulés par l’opinion (…) » (Hortense, p.33) 

« Vingt siècle de chrétienté ont été remis en cause. (…) L’Église ne s’est pas ouverte au monde, elle s’est rendue au monde » (Hortense, p.10) 

« (…) transformation complète de la messe qui n’ose plus dire son nom, l’abandon total du latin et donc du chant grégorien, le bouleversement de la formation des prêtres qui va aboutir à la fermeture quasi-totale des séminaires, le chambardement des églises : suppression des statues (…), l’autel face au peuple (…), l’abandon de tous signes distinctifs par les prêtres et même par les évêques, les confessions collectives (…), et plus grave encore l’atteinte, voire la remise en cause de la foi, de l’espérance et de la charité qui sont les fondements de la religion » (Hortense, p.34)

« (…) les tenants de la révolution conciliaire vieillissent et ils ne peuvent pas ne pas voir qu’ils se sont trompés et que leurs expériences ont échoué. Pour le moment, ils continuent de fulminer contre ceux qui, avec un courage peu commun, se sont dressés contre leurs entreprises. » (Hortense, p.35) 

Vives critiques de Léon XIII pour son encyclique sur le Ralliement mais aussi, plus surprenant, sur Rerum Novarum qui « rejoint en fait les idées du Capital [de Karl Marx] et entre dans la dialectique de la lutte des classes (…). Il [Léon XIII] cède d’une certaine façon aux idées nouvelles, au modernisme qui commence insidieusement à envahir en particulier l’Église de France. » (Hortense, p.15) 

« L’Église de France, et d’autres, se sont engagées dans le domaine social au-delà de leur rôle. En professant, sous couvert de la doctrine sociale de l’Église, une doctrine qui s’est écartée depuis un siècle de la doctrine tout court, et en privilégiant une pensée d’apparence généreuse, mais complètement utopique, un partie de l’épiscopat et du clergé est sortie de son rôle » (Hortense, p.48) 

 

Des relents antisémites très nettement présents

Ce que André Récipon a écrit :

« (…) il y a une telle pression du lobby [en italique dans le texte original], maître de l’information dans le monde, que cette liberté est illusoire. » (Hortense, p.46) 

En 1940, « Les Français dans leur très grande majorité approuvent la politique du Maréchal, même quand son gouvernement élimine les Juifs et les francs-maçonsde la fonction publique. En effet, l’opinion publique traumatisée par la défaite réclame le châtiment des coupables. » (Mathilde, p.117) 

« (…) vers la fin des années 1920, lorsque le mark s’est effondré, les Juifs qui détenaient une grande partie du commerce et de la banque à Berlin, ont beaucoup moins souffert que la plupart des autres Allemands » (Mathilde, p.107) 

 

Loi Gayssot = mensonge du complot judéo-bolchevique

Ce que André Récipon a écrit :

« À l’heure où j’écris ce livre, nous sommes entrés dans un régime totalitaire sous couvert de la démocratie. (…) Sous le prétexte de lutter contre le racisme, la classe politique a inventé le crime de révisionnisme. Même si tu apportes des preuves irréfutables qui te permettent d’affirmer que l’histoire officielle se trompe, tu commets un crime. (…) Nous vivons dans un État dictatorial, totalitaire, intolérant et qui a l’affront de se proclamer démocratique. » (Mathilde, p.13) 

« ceux qui ont écrit l’histoire officielle de la deuxième guerre mondiale savent que cette histoire est fausse. Comme ils craignent que tout leur système s’écroule si le peuple apprend la vérité, ils ont interdit, par une loi, la recherche de la vérité autre que la vérité officielle. Heureusement, cette loi ne concerne que les historiens français, et les étrangers sont en principe libres. Je dis bien, en principe. Car il y a une telle pression du lobby[en italique dans le texte original], maître de l’information dans le monde, que cette liberté est illusoire. » (Hortense, p.46) 

« (…) il m’apparaît de mon devoir d’informer mes petits-enfants que l’histoire qu’on leur enseigne est falsifiée (…). Et aussi pour réagir contre la dictature du lobby qui a écrit une histoire où certains tentent d’accréditer la thèse qu’ils ont été les seules victimes de la barbarie nazie et dans laquelle d’autres, dont la barbarie dépasse la barbarie nazie, veulent à tout prix cacher qu’ils ont été longtemps les alliés du nazisme (…). » (Hortense, p.61) 

« Depuis cinquante ans, on a enseigné aux petits Français des mensonges. » (Hortense, p.55) 

« Il y a dans cette loi Gayssot, une espèce de collusion entre une religion et un parti politique, dans le seul but de discréditer (en attendant le goulag), tous ceux qui contestent l’histoire de la guerre 39-45, écrite par cette religion et ce parti. » (Hortense, p.138) 

 

Soutien explicite au régime de Vichy et à la Révolution Nationale

Ce que André Récipon a écrit :

« Jamais je n’admettrai le sort qui a été réservé au Maréchal Pétain, au président Laval et à ceux qui leur ont obéi, car pendant quatre longues années ils ont du résister, eux aussi, aux Allemands avec le revolver sur la tempe » (Hortense, p.55) 

« Après la défaite de 1870, la France avait retrouvé ce sursaut d’énergie qui avait fait sa grandeur avant la Révolution. Cela n’a duré que cinq ans, le temps que nous hésitions entre la république et la monarchie. Après la défaite de 1940, nous avons connu un même sursaut dans les mois qui ont suivi l’armistice. Ce fut ce que l’on appelle avec dérision aujourd’hui la Révolution Nationale. » (Hortense, p.132)

 


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