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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 15:32

 

Message 20 janvier 2011

Retrouvez cet article mis à jour dans notre livre PDF gratuit.

 

 


Nous poursuivons nos études relatives à la vie de Raoul Follereau.


Dans un premier article (ici), nous avons exposé de quelle façon Raoul Follereau soutint et admira le régime fasciste italien de Bénito Mussolini.

 

Dans un second article (ici), nous avons relaté la participation active de Raoul Follereau à une "réunion de propagande" organisée le 10 février 1936 par le Centre de propagande et de documentation, organe antisémite, anti-bolchevique et anti-maçon, éditeur du journal de la même veine intitulé "La Libre Parole & Le Porc- Épic ".

 

Nous allons souligner à présent la proximité d'idées entre Raoul Follereau et le mouvement Action française de Charles Maurras.

 



Charles Maurras & L'Action française


http://jmguieu.free.fr/Enseignements/L3_France_Allemagne_Europe/Maurras.jpgInitialement poète et écrivain, Charles Maurras se lance dans la politique à la fin du XIXème siècle. Il devient alors un acteur majeur et incontournable de la droite nationaliste puis monarchiste.


Théoricien et idéologue, père du "nationalisme intégral", Charles Maurras influença la fraction la plus conservatrice de la bourgeoisie française catholique de l’entre-deux-guerres.


Le "complot contre la France" est au centre du corpus idéologique maurrassien. Ce complot est l'œuvre de l'Anti-France que constituent les "quatre États confédérés : Juifs, Protestants, Maçons, Métèques".

 

Ces quatre forces anti-françaises formaient, selon lui, le "gouvernement de l'Étranger, à l'intérieur de la France". Concernant plus particulièrement les Juifs, Charles Maurras écrivait, dès 1903, puis à nouveau en 1913, que les Juifs français devaient être dénaturalisés, sans exception, afin de mettre fin à leur influence dans l'État. C'est le concept d’"antisémitisme d’État".


Dès 1908, l'Action française se dote d'un bras armé avec les Camelots du Roi, sorte de milice privée pratiquant coups de mains, coups de cannes et autres manifestations ultra violentes contre les "ennemis de la France", mais également contre d'autres groupuscules d'extrême-droite.

 

D'un point de vue institutionnel, Charles Maurras fut initialement nationaliste (sous l'influence d'Édouard Drumont, polémiste et fondateur du journal antisémite La Libre Parole dont nous avons déjà parlé ici) puis devint monarchiste. Son anti-parlementarisme l'amènera également à soutenir des régimes autoritaires et /ou fascistes tels ceux de Mussolini, Salazar, Franco ou Pétain. En revanche, profondément germanophobe, il ne soutiendra jamais Hitler et le nazisme.


D'un point de vue spirituel, Maurras se définit comme agnostique (une supposée conversion de dernière minute serait discutée par les spécialistes) : il ne soutient le catholicisme d'État que comme un moyen d'unifier la Nation autour d'un idéal commun. Pour Charles Maurras, la France s'inscrit dans sa tradition séculaire où monarchie rime avec religion d'État et il se trouve que cette religion est le catholicisme. Par conséquent, pour Charles Maurras, le catholicisme est consubstantiel à l'identité nationale française. La cathophilie de Charles Maurras est donc le fruit d'un constat sociologico-historique et non un acte de Foi.

 

http://chapenfants.chez-alice.fr/imagessite/le%20Pape%20Pie%20XI.jpgDepuis plusieurs années (1914), déjà, le Vatican désapprouve cette doctrine où rationalisme se conjugue avec primauté du politique sur le spirituel. Mais ce n'est qu'en 1926 que le Vatican condamne officiellement l'Action française et met à l'index ses livres et journaux. En mars 1927, les adhérents à l'Action française sont interdits de sacrements. Suite à cette excommunication, Pie XI sera rebaptisé Levy XI par les fidèles de l'Action française (ici).

 

De ce fait, soit par conviction, soit par obéissance au Pape, de nombreux catholiques (Jacques Maritain, par exemple ou, un peu plus tard, Georges Bernanos) prendront leurs distances avec l'Action française qui déclinera progressivement.


Au cours des années qui suivent, le Vatican rejette formellement un certain nombre d'idées défendues par l'Action française : en effet, après la condamnation de l'Action française en 1926, Pie XI condamne le fascisme italien (1931) et plus particulièrement l'antisémitisme ("L'antisémitisme est inacceptable. Spirituellement, nous sommes tous des sémites." Pie XI, 6 septembre 1938), comme il condamne d'ailleurs le nazisme (1937) et le communisme (1938).

 

Cet excommunication s'accompagne, onze ans plus tard, en 1937, d'un désaveu officiel du prétendant au trône, le Comte de Paris. Ce qui fera dire à Lucien Rebattet dans Les Décombres, de façon aussi perfide que pertinente : "Maurras, catholique sans foi, sans Dieu et sans pape, terroriste sans tueurs, royaliste renié par son prétendant, n'avait été, en fin de compte, que l'illusionniste brillant de l'aboulie" (ici).

 

Les partisans de l'Actions française voudront répliquer que l'excommunication de Maurras a été annulée en 1939 par Pie XII, qui vient de succéder à Pie XI, ce qui rendrait notre exposé nul et non avenu. Mais c'est bien entendu erroné. L'excommunication dont fait l'objet Maurras en 1926 n'est pas annulée par Pie XII, elle est levée par Pie XII, ce qui est totalement différent. Entre temps, en effet, Maurras a fait acte de repentance et s'est engagé formellement à ne plus proférer ses erreurs passées. La levée de l'excommunication ne réhabilite en rien Charles Maurras (ses livres passés et les numéros antérieurs de l'Action française restent à l'Index et donc hors de la communion de l'Église) mais elle est la conséquence logique du repentir supposé sincère des brebis égarées.

 

En France, après juin 1940, l'Action française se déchire en trois tendances :

- une tendance majoritaire qui suit Charles Maurras dans un soutien au Maréchal Pétain, anti-allemand, mais également anti-gaulliste ;

- une tendance dont l'antibolchevisme prime sur tout le reste et qui verse alors dans la germanophilie et/ou la collaboration active avec l'occupant nazi ;

- une tendance résistante à Londres.

 

Ici, un article complémentaire sur l'Action française.

 


Charles Maurras, amateur de belles lettres ...

 

À Abraham Schrameck, Ministre de l'Intérieur en 1925 : "Ce serait sans haine et sans crainte que je donnerais l'ordre de répandre votre sang de chien si vous abusiez du pouvoir public pour répandre du sang français répandu sous les balles et les couteaux des bandits de Moscou que vous aimez".

 

À propos de Léon Blum, président du Conseil en 1936 : "C'est en tant que Juif qu'il faut voir, concevoir, entendre, combattre et abattre le Blum. Ce dernier verbe paraîtra un peu fort de café : je me hâte d'ajouter qu'il ne faudra abattre physiquement Blum que le jour où sa politique nous aura amené la guerre impie qu'il rêve contre nos compagnons d'armes italiens. Ce jour-là, il est vrai, il ne faudra pas le manquer".

 

Ouvrons une parenthèse : en ce qui concerne "la guerre impie contre nos compagnons d'armes italiens", il faut quand même souligner l'ironie de l'Histoire suivante : c'est l'Italie qui déclarera finalement la guerre à la France le 10 juin 1940 alors que nos armées étaient décimées par la Wehrmacht et la Luftwaffe, et ceci, dans l'unique objectif d'être présent à la table des vainqueurs, et ainsi, soutirer assez minablement quelques concessions territoriales (Corse, Savoie ou Nice). Cependant, les attaques italiennes dans les Alpes furent tellement pathétiques qu'Hitler s'opposera en personne à ces prétentions territoriales pour le moins déplacées. Fermons la parenthèse.


 

Qu'en est-il de Raoul Follereau ?

 

Dans sa biographie qui nous sert de principale référence pour nos travaux (Raoul Follereau, hier et aujourd'hui, 1992, Fayard), Étienne Thévenin indique que, bien que non adhérent (l'audience de Maurras dépassait très largement le périmètre finalement assez limité des abonnés à l'Action française),  "Raoul Follereau fait siennes la plupart des indignations nationalistes et antirépublicaines de l'Action Française. Il est profondément imprégné de l'œuvre, de la méthode et des concepts de Maurras. Il lit l'Action française dont il apprécie le ton polémique, les analyses politiques, et les pages littéraires et artistiques, lesquelles sont rédigées avec le plus grand soin. (...) Maurras est indéniablement le "Maître à penser" du jeune Raoul Follereau" (ibid p.30) voire même un "père spirituel" (ibid p.223).

 

http://www.zeblog.com/blog/uploads/r/radvox/marc%20sangnier(1).jpgCet attachement au mouvement de Charles Maurras ne sera pas affecté par la condamnation, par Pie XI, de l'Action Française, fin 1926. Bravant les sanctions canoniques, Raoul Follereau continue à suivre l'Action française et à en propager les idées. Il considère, en effet, que l'infaillibilité pontificale n'est pas en cause, et que cette interdiction est le fruit d'un "complot" des démocrates chrétiens et des membres du Sillon de Marc Sangnier (ibid p.52).


Rappelons que Marc Sangnier (photo à droite) est une figure du catholicisme rallié à la République et à la démocratie républicaine. En outre, il était du camp des philosémites et combattait ardemment l'antisémitisme :  "la question de la persécution juive dépasse les affaires intérieures d’un pays ; c’est une affaire qui regarde la conscience humaine tout entière" (lien ici) ; il est donc à l'opposé des thèses de l'Action française et incarne la "bête noire de l'Action française" (ibid p.238).


Relevons également qu'il est fait mention du concept du complot, ici à propos de celui dont Pie XI aurait été victime, du fait des démocrates chrétiens ralliés à la République. Raoul Follereau utilisera également la théorie du complot, en le qualifiant de "maçonnique", en 1935 à propos des sanctions prises par la Société des Nations à l'encontre de Mussolini dans l'affaire éthiopienne (voir notre article).

 

Il ressort donc de ces éléments que Raoul Follereau s'inscrit délibérément et volontairement dans la ligne de pensée de Charles Maurras qui est, rappelons-le, et entre autres qualificatifs possibles, antisémite, xénophobe, antiprotestant, anti-maçonnique et anti-parlementariste. Précisons, accessoirement, que son catholicisme n'est qu'utilitariste et que Pie XI prendra formellement ses distances avec lui.


Raoul Follereau "s'inscrit dans la mouvance de l'Action française. Il fait siens la plupart de ses concepts" (ibid p.52).

 

Cet attachement à la personne de Charles Maurras et aux idées de l'Action française ne sera jamais démenti, même après les atrocités de la seconde guerre. Et afin de sceller pour l'éternité leur communion de pensée, Raoul Follereau fera graver sur sa propre tombe une citation. Une seule. Une citation signée Charles Maurras (ibid p.223).



"Peut-on considérer Raoul Follereau comme un fasciste authentique ?"


C'est Étienne Thévenin qui se pose à lui-même la question (ibid p.128).  Il y donne une réponse trop peu étayée pour être réellement convaincante.


De notre point de vue, l'adhésion de Raoul Follereau pour les régimes fascistes ou assimilé fascistes, qu'ils soient portugais, espagnol, autrichien, italien, hongrois, roumain, argentinn brésilien ou tout simplement pétainiste (voir ici) ne saurait se limiter à une simple communion de convictions anti-bolcheviques. Pourtant, Étienne Thévenin écrit, page 128, qu'aux yeux de Raoul Follereau "seuls des États autoritaires s'appuyant sur des références chrétiennes et nationales peuvent résister au danger allemand et russe, nazi et communiste".


Il est vrai et indéniable que l'option fasciste a pu parfois être un choix par défaut, sorte de moindre mal face au danger bolchevique. Mais, en ce qui concerne Raoul Follereau, nous pensons qu'il a adhéré aux régimes fascisants pour un ensemble de convictions qui ne sauraient se réduire à un anti-bolchevisme, même primaire.

 

Nous allons traiter deux aspects de la personnalité de Raoul Follereau qui le rapprochent des  conceptions maurrassiennes : l'antisémitisme et l'antiparlementarisme.

 


Raoul Follereau et l'antisémitisme


Sur l'antisémitisme de Raoul Follereau, Étienne Thévenin écrit cette phrase que nous trouvons particulièrement ambiguë : "On peut remarquer qu'à aucun moment, dans ses écrits, Raoul Follereau ne verse dans l'antisémitisme. Ses sentiments chrétiens le préservent de semblables égarements et il sait la réalité que prend alors l'antisémitisme" (ibid p.133).


Tout d'abord, il convient de relever la mention "dans ses écrits" qui nous semble soit maladroite, soit destinée à cacher des choses que le lecteur n'est pas sensé connaître. Cela insinue-t-il que, ailleurs que dans des écrits, Raoul Follereau ait tenu des propos antisémites ? Rappelons ici que le métier principal de Raoul Follereau était conférencier, un métier où l'oral est à l'honneur. Le sujet nous semble donc évacué un peu trop rapidement. Et ce d'autant plus qu'un certain nombre d'éléments factuels et écrits noir sur blanc nous amènent à penser le contraire.


Sans doute Étienne Thévenin ne connaissait-il pas ce numéro 5 de La Libre Parole à propos duquel nous avons déjà écrit un article (ici) et qui démontre la participation délibérée et volontaire de Raoul Follereau en qualité de conférencier à une réunion de propagande principalement antisémite et anti-maçonne, le 10 février 1936.

 

Sans doute Étienne Thévenin ne sait-il pas que parmi les collègues conférenciers qui partagèrent le micro avec Raoul Follereau, présent ce soir-là en qualité de président de la Ligue d'Union latine, se trouvaient Henry Coston et Henri-Robert Petit lesquels seront, quelques semaines plus tard, candidat aux législatives en Algérie sous l'étiquette "candidat anti-juif d'Union latine" (voir notre article sur ce sujet ici).

 

Sans doute Étienne Thévenin ignore-t-il le rôle que Raoul Follereau tint en Algérie française des années trente et les nombreuses conférences qu'il y animait au cours desquelles il tenait ouvertement des propos délibéremment antisémites (voir ici).


Sans doute Étienne Thévenin ne connait-il pas non plus le livre La trahison de l'intelligence de Raoul Follereau dans lequel il qualifie Lénine de "Moïse rouge" (Œuvres Complètes de Raoul Follereau, Les livres, partie A, Éditions Fondation Raoul Follereau, page 152).


http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/cf/WhiteArmyPropagandaPosterOfTrotsky.jpg/200px-WhiteArmyPropagandaPosterOfTrotsky.jpgPar ces seuls deux mots, "Moïse rouge", c'est toute une sémantique antisémite que Raoul Follereau reprend à son compte dans laquelle la révolution russe est une première étape vers la domination sioniste universelle. Le lien entre Moïse et la couleur rouge trouve son origine dans un pamphlet antisémite (Der Bolschewismus von Moses bis Lenin ou, en français, Le Bolchevisme de Moïse à Lénine) écrit au début des années 1920 par Dietrich Eckart. Ce sinistre individu est connu pour être complice d'un certain Adolf Hitler lors de sa tentative de putsch de 1923. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'en matière d'antisémitisme, Raoul Follereau puise aux meilleures sources.


Sans doute Étienne Thévenin ignore-t-il également que, page 74 de ce même ouvrage (Œuvres complètes de Raoul Follereau, Les Conférences ...), Raoul Follereau affirme que "L'heure est plus grave qu'on ne le pense ; les conflits sont moins de nations que de races". Or, en ce début des années trente, la notion de race est très clairement au centre de toute la dialectique antisémite, afin, justement, de démontrer la supériorité de telle race (aryenne) sur telle autre (juive) (lien sur la hiérarchie des races ici).

 

Comment ne pas faire un lien avec un autre livre de Raoul Follereau intitulé "Les lois antireligieuses de 1904 trahissent la France" dans lequel il parle des Allemands de confession juive comme d'une "race toute puissante" (Œuvres complètes de Raoul Follereau, Les Livres, page 43) ?


Enfin, Étienne Thévenin semble ne pas devoir relever, que, dans cette même conférence, page 70, Raoul Follereau exprime sa xénophobie dans les termes les plus explicites : "J'ai cité Freud, j'eus pu en citer d'autres. Je n'ai rien contre cet étranger, sinon qu'il est étranger, et dangereux comme tel".



Raoul Follereau et l'anti-parlementarisme


Très tôt, Raoul Follereau manifeste une sincère détestation pour la IIIème République française.


http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/44/Comte-de-chambord.jpgIl faut rappeler que ce qui apparait aujourd'hui comme une évidence institutionnelle ne l'étant pas à la chute du IIème empire de Napoléon III. Cet épisode fait partie des anecdotes les plus étonnantes de l'Histoire de France : le prétendant au trône de France, Henri d'Artois (photo à droite), qui aurait pu régner sous le nom d'Henri V de France, a refusé la couronne que lui offrait pourtant l'assemblée de 1871 composée aux deux tiers de députés monarchistes. Officiellement, pour une histoire de drapeau : "Non, je ne laisserai pas arracher de mes mains l'étendard d'Henri IV, de François Ier et de Jeanne d'Arc". Certes, il y avait du panache dans cette décision. Mais elle signa la fin définitive de la monarchie française.


Autre sujet de mécontentement, la IIIème République a pratiqué un anticléricalisme violent, ce qui lui a valu une opposition des plus radicales de la part des populations attachées à la religion catholique.


Mais, cette détestation pour le régime parlementaire va bien au delà d'une simple aversion liée à un contexte.


Raoul Follereau est tout simplement opposé aux principes mêmes du régime démocratiques, et, en tout premier lieu au suffrage universel. Pour lui, la nation doit se confier à une élite : "les hommes ne naissent pas égaux ; ils ne le deviennent ni ne le demeurent (...) La nécessité d'une élite est pour une nation une question capitale, vitale. Le pays doit penser par elle, agir par elle. (...) Le cerveau d'un peuple est nécessaire, mais il ne doit pas tenir le corps tout entier. Une planète de penseurs crèverait de faim." (Les œuvres complètes de Raoul Follereau, Les conférences, Éditions Fondation Raoul Follereau, pages 71, repris dans Les livres, partie A, page 147). Raoul Follereau se revendique clairement comme étant opposé à la Révolution de 1789 et aux principes qu'elle véhicule : Liberté, Égalité, Fraternité ; Raoul Follereau se revendique clairement comme étant contre-révolutionnaire.

 

Nous avons développé les idées politiques de Raoul Follereau dans un article spécifique (ici).


La conséquence, c'est que, adepte d'un pouvoir fort, Raoul Follereau accordera son soutien à la plupart des régimes autoritaires des années trente :

- l'Autriche de Dolfuss ;

- l'Italie de Mussolini (voir notre article antérieur) ;

- l'Espagne de Franco (Thévenin, p.128) ;

- le Portugal de Salazar (Thévenin, p.68) ;

- l'Argentine de Uriburu et de Fresco ;

- ainsi que divers régimes d'Europe centrale (Roumanie, par exemple).


Le 10 juillet 1940, lors de la passation des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain, Raoul Follereau est à Vichy (Thévenin, p.150) : avec la Révolution Nationale qui s'annonce, fotement inspiré des thèmes portés par Charles Maurras, Raoul Follereau sait que ses idées, toutes ses idées, seront à l'honneur. Mais c'est déjà un autre article (ici).


http://img.over-blog.com/600x434/1/35/08/38//affiche-r-vachert-revolution-nationale.jpg

 

 

 

Pour être sûr de lire la dernière version de cet article, consulter notre blog ici.

http://follereau-entre-ombre-et-lumiere.over-blog.com/ 


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